Manifestations anti-5ème mandat : Grogne des journalistes de la Radio algérienne

Les journalistes de la Radio algérienne publique se sont élevés, dimanche, contre le non-respect de la neutralité de leur média dans le traitement de l’information concernant les manifestations hostiles au 5è mandat du Président sortant Abdelaziz Bouteflika.

"Nous journalistes de la radio nationale, Chaîne III, Chaîne II, Chaîne I et RAI, témoignons du non-respect de la neutralité dans le traitement de l’information au sein de nos rédactions", ont écrit les contestataires dans une lettre adressée à leur directeur général, Chaâbane Lounakel.

Ils ont expliqué que ce mouvement de protestation intervient après "la décision de la hiérarchie de passer sous silence les grandes manifestations nationales du 22 février 2019", ce qui n’est que "l’illustre enfer de l’exercice au quotidien de notre métier".

"La vérité sur le métier de journaliste du service public, c’est qu’il a perdu tous les moyens sûrs de sauvegarder sa dignité", ont-ils déploré.

"Si la vérité sur le métier de journaliste est la reconnaissance d’une conscience professionnelle. Il nous reste, nous journalistes de la Radio nationale, le droit de disposer de nous-mêmes", ont-ils précisé.

Les contestataires ont souligné qu’ils refusent "le traitement exceptionnel dérogatoire imposé par la hiérarchie au profit du Président et de l’alliance présidentielle et restrictif quand il s’agit de l’opposition", en relevant que "la Radio algérienne appartient à tous les Algériens».

Ils ont indiqué que cette lettre a été adressée au DG "dans des circonstances d’extrêmes tensions au sein des rédactions" dans l’espoir de le voir les apaiser et travailler à l’avenir avec les journalistes "dans le seul intérêt d’informer en toute objectivité nos concitoyens".

Hormis les quotidiens opposés au pouvoir en Algérie, à l’image d’"El Watan" et "Liberté", qui avaient assuré des "live" de ces manifestations sur leurs sites web et pages Facebook, au même titre que des journaux électroniques, les autres ont fait la sourde oreille.

Cela s’est fait remarquer et surtout rapporté par les manifestants, qui ont scandé des slogans hostiles à l’encontre de ces médias : "Journalisme à deux balles", "Aucun professionnalisme" et "Pseudos journalistes".

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