Anciens salariés, "gilets jaunes", lycéens, militants CGT et Sud-Solidaires se dirigeaient dans le centre-ville, partis du parking de l’ex-usine du géant américain de l’électro-ménager qui employait encore 282 personnes lors de l’annonce de la délocalisation en janvier 2017.
Le cortège a été bloqué par les forces de l’ordre près du centre, alors qu’il tentait de rallier la Citadelle, site de l’université, où est arrivé M. Macron vers 15H00.
"On demandait juste une délégation, on n’allait rien faire!", s’est indigné Frédéric Chanterelle, délégué CDFT ex-Whirlpool, dénonçant la "grosse escroquerie" de la reprise de 162 anciens salariés par WN, qui s’est soldée par la liquidation de cette entreprise en août, faute de débouchés commerciaux.
Les anciens Whirlpool dénoncent le "fiasco" de cette opération, initialement soutenue par le gouvernement.
"Whirlpool fabrique des chômeurs", pouvait-on lire sur la banderole de tête, tandis que d’autres jeunes manifestants arboraient des pancartes "Macron dégage" et "Nos lycées ne sont pas des cobayes".
Le président a prévu de rencontrer d’anciens salariés vendredi, au deuxième jour de sa visite à Amiens.
"Je suis venu en octobre 2017, avec le projet WN de M. Decayeux. Et comme eux j’y croyais. Comme eux j’ai été déçu. C’est un échec", a reconnu M. Macron dans un entretien au Courrier Picard jeudi.