Mali : la France et l’Algérie appellent les rebelles du nord à signer l’accord de paix
Malgré les violations répétées du cessez-le-feu au Mali depuis deux semaines, la communauté internationale tente d’arracher la signature d’une partie au moins de la rébellion à dominante touareg sur un accord de paix vendredi afin de revendiquer un succès, selon des experts.
Des délégations des groupes de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA, rébellion), se rendront mercredi à Alger pour parapher "en principe" cet accord, ont indiqué à l’AFP un responsable rebelle et une source de sécurité régionale.
"Demain, les groupes armés de la CMA partiront de Ouagadougou (Burkina Faso) et de Kidal (nord-est du Mali) pour en principe parapher l’accord de paix", a déclaré ce responsable, Almou Ag Mohamed, porte-parole du Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA).
"Attendons le paraphe d’Alger", a ajouté M. Ag Mohamed, interrogé sur une éventuelle signature au Mali. "Nous voir à Bamako en train de signer vendredi relèverait du miracle", avait-il affirmé quelques heures auparavant, excluant une signature du document en l’état.
Une source sécuritaire régionale basée dans le bastion rebelle de Kidal a confirmé à l’AFP cette réunion, estimant que "sauf surprise de dernière minute, l’accord sera paraphé à Alger lorsque tous les délégués seront sur place mercredi".
Le cessez-le-feu est battu en brèche depuis la prise le 27 avril par des groupes pro-gouvernementaux des positions rebelles à Ménaka (nord-est), près de la frontière nigérienne.
La rébellion, invoquant la "légitime défense" contre l’armée et ses "milices affiliées", a répliqué par une série d’attaques, avec de nombreux morts de part et d’autre, dont une embuscade lundi qui a fait neuf tués et 14 blessés parmi les militaires.