« Malaise » chez RTL après les propos d’Eric Zemmour qui a dit « respecter » les jihadistes

La Société des journalistes (SDJ) de RTL, où Eric Zemmour est chroniqueur depuis six ans, a publiquement condamné vendredi les propos du polémiste qui a dit « respecter » les jihadistes, ce qui a déclenché l’ouverture d’une enquête du parquet pour apologie du terrorisme.

Dans une interview au magazine Causeur d’octobre, le polémiste a déclaré: "Je respecte les jihadistes prêts à mourir pour ce en quoi ils croient – ce dont nous ne sommes plus capables."

"La Société des journalistes de RTL estime de son devoir de faire savoir aux auditeurs de la radio et à l’opinion son aversion pour des propos qui, à ses yeux, portent atteinte à la mémoire des victimes du terrorisme et à la douleur des familles", a commenté la SDJ dans un communiqué. "A maintes reprises, la SDJ a fait part à la direction de RTL de son malaise. Elle s’est désolidarisée des propos d’Eric Zemmour et a posé la question de la place qui lui est dévolue sur l’antenne. Ces débats ont en général lieu en interne", explique la rédaction de la radio.

"Si ces propos n’ont pas été tenus sur RTL, la Société des Journalistes de RTL se sent pourtant concernée au premier chef". "Eric Zemmour se garde en général de franchir les limites qui lui assureraient une condamnation pénale. Mais depuis quelque temps, il s’est enfermé dans une logique qui peut selon nous faire le jeu des tenants du terrorisme", ajoute la SDJ.

En dépit de polémiques répétées sur ses propos, RTL a toujours maintenu à l’antenne le chroniqueur de l’émission "On n’est pas forcément d’accord", qui intervient sur les ondes de RTL depuis janvier 2010 mais aussi dans d’autres médias.

L’an dernier, poursuivi pour provocation à la haine raciale en raison d’une chronique sur RTL dans laquelle il avait évoqué des "bandes" d’étrangers "qui dévalisent, violentent ou dépouillent", Eric Zemmour avait été relaxé par le tribunal correctionnel de Paris.

Fin 2014, il avait déclaré que les musulmans "vivent entre eux, dans les banlieues", que "les Français ont été obligés de quitter". Face à la polémique que ses propos avaient déclenchée, la chaîne ITélé avait alors mis fin à sa collaboration avec lui.

Source AFP

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