Macron sur Benalla: « Des faits graves », mais « on a peut-être perdu l’esprit de mesure »

Emmanuel Macron a dénoncé mardi l’emballement autour de l’affaire Benalla, estimant "qu’on a peut-être perdu l’esprit de mesure" même s’il s’agissait effectivement de "faits graves".

"Beaucoup de choses qui ont été dites pendant ces semaines-là se sont avérées fausses, on crée beaucoup d’emballement, moi je le regrette", a commenté le président de la République dans une interview enregistrée lundi soir et diffusée mardi sur Europe 1.

"On voit, comme disait Blum à une autre époque, parfois les esprits se dissoudre, c’est un peu ce qui s’est passé au mois de juillet dernier", a estimé le chef de l’Etat.

Alexandre Benalla "a fait une faute le 1er mai dernier puisque étant observateur (…), il est intervenu, et ça, ce n’était pas acceptable", a souligné le chef de l’Etat.

"Ce sont des faits graves, mais 1) l’Élysée n’a rien caché, 2) il n’est pas intervenu sur demande de l’Élysée dans une manifestation, et 3) il n’y a jamais eu de sécurité privée ou de milices privées à l’Élysée", a défendu Emmanuel Macron.

Le président a aussi appelé à "l’indulgence, y compris à l’égard de ceux qui ont commis des fautes". "Alexandre Benalla, il a fait des fautes; est-ce qu’il mérite d’être traité comme le plus grand criminel en liberté ? Je n’en suis pas sûr, il faut penser que les gens ont leur vie, leur famille", a plaidé le chef de l’Etat.

L’affaire Benalla a été le premier caillou dans la chaussure de l’exécutif, avant les démissions de Nicolas Hulot et Gérard Collomb.

Le 22 juillet, l’ancien collaborateur du président Emmanuel Macron avait été mis en examen pour "violences en réunion n’ayant pas entraîné d’incapacité temporaire de travail" (ITT), sur la base d’images le montrant en train de rudoyer un couple en marge d’une manifestation du 1er-Mai place de la Contrescarpe à Paris.

Outre les violences en réunion, Alexandre Benalla est aussi mis en examen pour "immixtion dans l’exercice d’une fonction publique", "port public et sans droit d’insignes réglementés", "recel de détournement d’images issues d’un système de vidéo-protection" et "recel de violation du secret professionnel".

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