Macron répond aux « esprits chagrins » qui critiquent son séjour « royal » à Chambord

Emmanuel Macron a critiqué dimanche les "esprits chagrins" qui ont vu un symbole monarchique dans son week-end près du château de Chambord, ancienne demeure de François 1er, où il a célébré un "Noël avant l’heure" en famille.

"Il ne faut pas tomber dans cette espèce d’esprit chagrin qu’ont beaucoup qui voudraient voir toujours des symboles", a déclaré le président de la République à l’AFP et RTL, au cours d’un entretien devant le château.

M. Macron et son épouse Brigitte ont passé un "Noël avant l’heure", avec une quinzaine de membres de sa famille, dans un gîte près du château, loué 800 euros le week-end et payé sur les deniers du président. Un dîner a réuni le groupe dans une salle même du château pour environ 600 euros, selon l’Elysée.

"C’est un coût raisonnable que peut se payer un président de la République qui veut faire plaisir à sa famille", a-t-il ajouté.

Ce week-end a vite été décrié par des opposants au président, qui ont vu en ces célébrations "royales" la preuve que M. Macron est "le président des riches".

Le leader de La France insoumise (gauche radicale) Jean-Luc Mélenchon s’est ainsi dit "content" dimanche que M. Macron "soit allé à Chambord parce que ça donne de lui une image monarchique qui me semble correspondre à l’idée qu’il se fait de lui-même."

Le château de Chambord est inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco et reçoit près d’un million de visiteurs par an. Il a été construit il y a près de cinq siècles sur un caprice du roi François Ier (1494-1547).

Le président Macron est très attaché aux symboles depuis le début du quinquennat, entamé le soir de son élection avec une mise en scène théâtrale, au pied de la Pyramide du Louvre à Paris, dont les accents monarchiques ont pu choquer dans une France qui a guillotiné Louis XVI pendant la Révolution.

M. Macron a dit vouloir redonner au président de la République un statut à part, le comparant à Jupiter, roi des dieux dans la mythologie romaine, dans le sens où il prend du recul et de la hauteur, en opposition à un président "normal, comme les autres", avait-il expliqué en octobre 2016, avant son élection, dans le magazine Challenges.

Le terme de "jupitérien" est dorénavant régulièrement utilisé par les opposants au chef d’Etat pour le qualifier de président "des riches", déconnecté des moins nantis. (afp)

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