Macron et Merkel réunis à Toulouse pour resserrer le couple franco-allemand

Emmanuel Macron, Angela Merkel et leurs gouvernements sont arrivés mercredi à la mi-journée à Toulouse, dans le sud-ouest de la France, pour afficher l’entente franco-allemande à la veille d’un sommet européen lourd en enjeux, dans un contexte international explosif.

Le président français et la chancelière allemande se sont retrouvés à la mi-journée à l’aéroport de Toulouse, d’où ils ont rejoint le siège de l’avionneur européen Airbus, pour visiter la chaîne de montage de l’A350.

Ils devaient ensuite échanger avec des salariés français et allemands du constructeur aéronautique, qui symbolise depuis des décennies le succès de la coopération industrielle en Europe.

Le conseil des ministres se réunira en milieu d’après-midi à la préfecture dans le centre de Toulouse, où toute manifestation a été interdite.

Cette réunion diplomatique se tient dans un contexte de tensions internationales, avec les efforts de dernière heure pour conclure un accord sur le Brexit et une semaine après le début de l’offensive turque contre les Kurdes en Syrie.

Paris et Berlin ont tous deux vivement condamné la décision du président turc Recep Tayyip Erdogan, mais les Européens semblent impuissants à peser face aux acteurs du conflit syrien.

Après avoir dîné ensemble dimanche à l’Elysée, Angela Merkel et Emmanuel Macron vont chercher à aligner leurs positions sur les nombreux sujets au menu du sommet européen de jeudi et vendredi: la politique industrielle, la défense, mais aussi les dernières négociations du Brexit, la position de l’UE contre l’attaque turque en Syrie ou encore la réponse à opposer à Google qui refuse de rémunérer les médias au mépris de la nouvelle directive européenne.

Lors d’un Conseil de défense, ils essaieront notamment d’élaborer des règles communes sur les exportations d’armes, malgré leurs divisions. Contrairement à Paris, Berlin a stoppé ses ventes d’armes à l’Arabie Saoudite après l’assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi en 2018.

Sur le plan politique, l’ambition est d’assurer à la future présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, le soutien d’une majorité solide au Parlement européen.

Car Paris s’inquiète depuis le rejet par les eurodéputés de sa candidate à la Commission, Sylvie Goulard, visée par la justice française, pour des raisons éthiques, qui intervient après la faible majorité accordée à Mme von der Leyen en juillet.

Une vingtaine de ministres des deux pays, dont ceux des Affaires étrangères, de la Défense et de l’Economie, seront présents autour de la table du premier conseil des ministres franco-allemand depuis la signature en janvier du Traité d’Aix-la-Chapelle, destiné à renforcer les liens bilatéraux.

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