"Nous ne pouvons tolérer la banalisation de l’emploi d’armes chimiques", a annoncé le chef de l’Etat peu avant 03H30, une demi-heure après l’annonce de fortes explosions dans la capitale syrienne, Damas.
Ces derniers jours, le président avait déployé une intense activité diplomatique, multipliant les entretiens téléphoniques, notamment avec ses homologues américain Donald Trump et russe Vladimir Poutine.
Pour le chef de l’Etat, "les faits et la responsabilité du régime syrien ne font aucun doute" concernant la mort "de dizaines d’hommes, de femmes et d’enfants" dans une attaque "à l’arme chimique" le 7 avril à Douma.
"La ligne rouge fixée par la France en mai 2017 a été franchie. J’ai donc ordonné aux forces armées françaises d’intervenir cette nuit, dans le cadre d’une opération internationale (…) dirigée contre l’arsenal chimique clandestin du régime syrien", a-t-il précisé dans un communiqué diffusé dans la nuit.
Samedi en fin de journée, il a estimé que les frappes avaient atteint leurs "objectifs" et qu’il revenait désormais au Conseil de sécurité de l’ONU de reprendre "l’initiative sur les plans politique, chimique et humanitaire".
Il s’était auparavant entretenu par téléphone avec Donald Trump et la Première ministre britannique Theresa May, et avait présidé un conseil restreint de défense, en présence d’Edouard Philippe, Florence Parly, ministre des Armées, et de ses principaux conseillers diplomatiques et militaires.
Il aura l’opportunité d’expliquer sa décision au cours d’une interview programmée dimanche soir sur les chaînes BFMTV, RMC et le site d’information Mediapart.