Macron dénonce la « dérive » du Venezuela, qui réplique violemment

« Le gouvernement rejette énergiquement les déclarations inacceptables » du président français, a déclaré le ministre des Affaires étrangères vénézuélien.

Le Venezuela n’aura pas tardé à répliquer. Le gouvernement vénézuélien a rejeté samedi les déclarations « inacceptables » du président français Emmanuel Macron qui a dénoncé « la dérive » du régime de Caracas et a souhaité un accroissement des sanctions européennes. « Le gouvernement du Venezuela rejette énergiquement les déclarations inacceptables » du président français « dans lesquelles il disqualifie le gouvernement démocratique du Venezuela », écrit le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. Il s’agit d’un « acte hostile et inamical de la part du leader d’une nation avec laquelle le Venezuela a entretenu des liens historiques et fraternels », poursuit-il. Dans le même communiqué, Caracas reproche à la France de devenir une « copie fidèle du gouvernement suprémaciste des États-Unis ».

Le président français a exprimé, vendredi 26 janvier, le souhait que l’Union européenne accroisse ses sanctions contre le régime vénézuélien, dont il dénonce la « dérive », et que d’autres pays plus proches du Venezuela se mobilisent à leur tour pour accroître la pression sur Caracas, lors d’une conférence de presse à Paris avec son homologue argentin Mauricio Macri. Il a également appelé d’autres pays, sans les désigner nommément, à se mobiliser. La justice vénézuélienne a décidé d’exclure la coalition d’opposition de la prochaine élection présidentielle et le gouvernement de Nicolás Maduro a décidé jeudi d’expulser l’ambassadeur d’Espagne.

Le Venezuela sanctionné

Caracas reproche à Madrid d’avoir manoeuvré au sein de l’UE pour qu’elle adopte lundi dernier des sanctions contre sept hauts fonctionnaires vénézuéliens, dont le numéro deux du régime « chaviste » Diosdado Cabello, le ministre de l’Intérieur Nestor Reverol et la présidente du conseil national électoral Tibisay Lucena. Les États-Unis ont de leur côté aussi adopté plusieurs trains de sanctions financières à l’encontre du Venezuela, notamment depuis une vague de manifestations marquées des violences en 2017. (afp)

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