Les frappes ont eu lieu à Misrata, une ville située à 200 km à l’est de Tripoli et d’où sont issus les principaux groupes armés soutenant le GNA dans le conflit avec les forces du maréchal Haftar.
"Les forces aériennes ont frappé des installations à Misrata que les milices et les groupes terroristes utilisent pour stocker des équipements et armes antiaériennes turcs", a indiqué sur Facebook Ahmad al-Mismari, porte-parole des forces pro-Haftar.
"Les frappes ont provoqué une série d’explosions importantes lorsque des roquettes et des munitions ont été touchées", a-t-il ajouté.
Les forces pro-GNA ont affirmé eux avoir abattu un drone appartenant aux forces du maréchal Haftar au-dessus de Misrata.
Les forces pro-GNA ont publié des photos d’un engin incendié, indiquant qu’il s’agissait d’un drone abattu après avoir largué des obus sur des cibles à Misrata.
Des vidéos, non authentifiées, circulent sur les réseaux sociaux, montrant un missile sol-air touchant un appareil dans le ciel de Misrata.
Le GNA est reconnu par la communauté internationale mais contesté par un gouvernement parallèle installé dans l’est, qui soutient le maréchal Haftar.
Ce dernier a lancé une offensive le 4 avril avec son autoproclamée Armée nationale (ANL) pour tenter de s’emparer de Tripoli, dans l’ouest de la Libye, pour débarrasser la capitale des groupes "terroristes".
Depuis, les lignes de front ont peu bougé.
Face au statu quo, les camps rivaux se sont tournés vers des armes plus sophistiquées, dans l’espoir de prendre le dessus dans cette bataille qui a déjà fait plus de 1.000 morts et 120.000 déplacés, selon l’ONU.
Si le maréchal Haftar est accusé par Tripoli de faire appel aux drones Wing Loong de fabrication chinoise auprès de son principal allié, les Emirats arabes unis, en face, le GNA s’est tourné vers Ankara pour s’équiper de drones turcs de type Bayraktar