Libye : raid des pro-Haftar contre l’aéroport de Tripoli

Un raid aérien revendiqué par les forces du maréchal Khalifa Haftar a visé mercredi soir l’aéroport de Mitiga, le seul fonctionnel de la capitale libyenne Tripoli, provoquant une brève suspension des vols.

Les autorités aéroportuaires avaient annoncé la suspension de la navigation aérienne jusqu’à nouvel ordre, avant d’annoncer la reprise des vols plus tard dans la soirée.

L’attaque n’a fait ni dégâts ni victimes, a indiqué à l’AFP une source de sécurité à l’aéroport.

Mais le porte-parole des forces du maréchal Haftar, Ahmad al-Mesmari, a affirmé que "le centre de commandement de drones à Mitiga" avait été détruit dans le raid.

Les forces du maréchal Haftar, homme fort de l’est du pays, mènent depuis trois mois une offensive pour s’emparer de la capitale libyenne. Elles ont attaqué à plusieurs reprises l’aéroport de Mitiga.

Elles affirment viser à chaque fois des "drones turcs" qui décollent, selon elles, de l’aéroport pour mener des frappes contre leurs troupes au sud de Tripoli.

Dimanche, elles ont affirmé avoir détruit dans une frappe un "drone turc", provoquant une brève suspension du trafic aérien.

Cette frappe était intervenue au lendemain de menaces du maréchal Haftar qui avait promis de s’attaquer aux intérêts turcs en Libye, accusant Ankara de soutenir militairement ses rivaux du Gouvernement d’union (GNA), reconnu par l’ONU et basé à Tripoli.

Ses forces sont ensuite passées à l’action, en arrêtant six ressortissants turcs, finalement libérés lundi, au lendemain de menaces de représailles d’Ankara.

Les deux camps rivaux en Libye s’accusent mutuellement de recourir à des mercenaires étrangers et de profiter du soutien militaire de puissances étrangères.

Haftar bénéficie notamment de l’appui des Emirats arabes unis et de l’Egypte, et accuse la Turquie et le Qatar de soutenir ses rivaux.

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