Libye: les forces du GNA reprennent un nouveau secteur de Syrte à l’EI

Les forces du gouvernement libyen d’union nationale (GNA) ont annoncé avoir repris mardi l’un des derniers secteurs tenus par les jihadistes du groupe Etat islamique (EI) dans la ville côtière de Syrte.

"Le quartier (résidentiel) numéro 2 a été libéré", a annoncé à l’AFP Reda Issa, porte-parole du centre de presse des forces progouvernementales.

Les forces pro-GNA ont lancé mardi matin une offensive dans le quartier n°2, dans le nord-ouest de la ville, avec des chars appuyés par des tirs de mortiers, a constaté un photographe de l’AFP.

Les forces du GNA veillent, au fur et à mesure qu’elles avancent, à ratisser et déminer les zones reprises aux jihadistes.

Mardi, alors que les pro-GNA avançaient vers un des derniers quartiers où sont retranchés les jihadistes, une voiture a surgi d’une ruelle. L’homme à bord a fait exploser le véhicule à une dizaine de mètres d’un rassemblement de soldats et de journalistes. Plusieurs personnes ont été blessées selon un photographe de l’AFP.

Les forces du GNA basé à Tripoli sont entrées le 9 juin à Syrte pour chasser l’EI de cette ville, le fief des jihadistes en Libye depuis juin 2015.

Aidées par des bombardements aériens des Etats-Unis depuis le 1er août, elles ont réalisé une percée majeure mercredi dernier en s’emparant du QG des jihadistes.

M. Issa avait alors indiqué que les jihadistes ne conservaient plus que les quartiers 1, 2 et 3 ainsi qu’un complexe de villas près de la mer, secteur dont les forces du GNA ont pris le contrôle jeudi dernier.

Selon le général Mohamad al-Ghassri, porte-parole des forces progouvernementales, Syrte a été "complètement vidée de ses habitants". Seules y demeurent selon lui les familles des jihadistes.

Le photographe de l’AFP a confirmé ne pas avoir vu de civils dans la ville.

Plus de 300 combattants pro-gouvernementaux ont péri et plus de 1.800 ont été blessés depuis le début de l’offensive pour reprendre Syrte le 12 mai, selon un bilan officiel.

Aucun bilan sur le nombre de jihadistes tués n’a été fourni.

Près de cinq ans après la chute du colonel Kadhafi en 2011, qui a fait basculer la Libye dans le chaos, le GNA tente d’asseoir son autorité dans le pays mais sa légitimité est notamment contestée par un exécutif parallèle dans l’Est.

Tout comme le GNA, les forces de ce gouvernement non reconnu par la communauté internationale, dirigées par le général Khalifa Haftar, combattent contre les groupes jihadistes.

Lundi, dix membres de ces forces ont été tués et 34 blessés lors de combats contre le "Conseil de la Choura des révolutionnaires", près de Benghazi (1.000 km à l’est de Tripoli), ont indiqué mardi des sources au sein des forces du général Haftar.

Benghazi, deuxième ville de Libye, est le théâtre d’affrontements quotidiens entre les forces du général Haftar et des groupes qui lui sont opposés comme le Conseil de la Choura des révolutionnaires, une coalition de milices islamistes dont fait partie Ansar Asharia, un groupe proche d’Al-Qaïda.

(AFP)

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