Libye : les forces américaines capturent un leader d’Al-Qaïda à Tripoli

Les forces américaines ont capturé tôt samedi 5 octobre à Tripoli Abou Anas al-Libi, un des leaders présumés d’Al-Qaïda, recherché par les États-Unis pour son rôle dans les attentats de 1998 contre les ambassades américaines en Tanzanie et au Kenya.

Libye : les forces américaines capturent un leader d
Les forces américaines ont capturé tôt samedi 5 octobre à Tripoli Abou Anas al-Libi, un des leaders présumés d’Al-Qaïda, recherché par les États-Unis pour son rôle dans les attentats de 1998 contre les ambassades américaines en Tanzanie et au Kenya.

"Suite à une opération américaine de contre-terrorisme, Abou Anas al-Libi est actuellement légalement détenu par l’armée américaine dans un endroit sûr à l’extérieur de la Libye", a déclaré samedi 5 octobre le porte-parole du Pentagone, George Little, dans un communiqué.

Le gouvernement libyen a été informé de cette opération, menée en plein jour par les forces spéciales américaines, a indiqué la chaîne CNN, citant un responsable américain. Plus tôt, une source proche d’Abu Anas a déclaré sous couvert d’anonymat, qu’il avait été "enlevé près de chez lui après la prière de l’aube par un groupe d’hommes armés".

Des responsables des services de sécurité libyens avaient affirmé auparavant n’être au courant d’aucun enlèvement ou arrestation. Abou Anas al-Libi, de son vrai nom Nazih Abdul Hamed al-Raghie, 49 ans, était membre du Groupe islamique de combat libyen (Gicl) avant de rallier le réseau d’Al-Qaïda.

Le Gicl avait pour objectif de renverser le régime de Mouammar Kadhafi et à le remplacer par un État islamique radical. Il était dirigé depuis l’Asie centrale par Abou Laith al-Libi, un des tout premiers lieutenants d’Oussama ben Laden, tué en février 2008 dans les zones tribales du Pakistan.

Selon des sources proches du dossier, Abou Anas al-Libi serait revenu en Libye après la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011. Il figure parmi les personnalités les plus recherchées par le FBI. Sa tête a été mise à prix pour cinq millions de dollars. Le 7 août 1998, un attentat à la voiture piégée devant l’ambassade américaine à Nairobi avait fait 213 morts et quelque 5.000 blessés.

La plupart étaient des passants ou des employés des immeubles voisins de l’ambassade, dans laquelle 44 personnes, dont 12 Américains, ont été tuées. Quasi simultanément, l’explosion d’un camion-citerne piégé devant l’ambassade américaine à Dar es-Salaam (Tanzanie) avait fait onze morts et plus de 70 blessés, tous des passants. Al-Qaïda avait revendiqué les deux attentats.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite