Libye: les camps rivaux ont remis à l’ONU leurs remarques sur le projet d’accord

Les délégations des deux Parlements rivaux libyens ont indiqué avoir remis à l’ONU leurs remarques sur le projet d’accord devant aboutir à un gouvernement d’union nationale, les pourparlers devant se poursuivre sur cette base vendredi à Skhirat, au Maroc.

Après deux premières sessions en mars, les négociations ont repris dans cette station balnéaire proche de Rabat, sous l’égide de l’émissaire onusien Bernardino Leon, qui s’est efforcé de mettre la pression sur les participants en les enjoignant de se montrer ouverts aux "concessions".

"Les Libyens sont à bout de patience, la communauté internationale aussi", a clamé dès mercredi soir M. Leon, dans un climat alourdi par des bombardements survenus quelques heures plus tôt près de Tripoli.

Jeudi, il a effectué la navette durant la journée entre les délégations rivales, selon un journaliste de l’AFP.

"Nous lui avons remis nos remarques concernant le projet d’accord" qui vise notamment à établir "un consensus sur les autorités devant prendre en main les destinées de la prochaine étape de transition", a ensuite déclaré un membre de la délégation du Congrès général national (CGN, dit "parlement de Tripoli"), Mohamed Mouaazab.

"Nous avons également donné nos observations à M. Leon", a affirmé à l’AFP Mohamed Chouaib, membre de la délégation du Parlement de Tobrouk, reconnu internationalement. Il a dit espérer que le dialogue se poursuivrait "pour parvenir à un accord définitif dans les deux jours".

M. Leon n’a pour sa part fait aucune déclaration.

L’ONU a proposé aux deux camps une feuille de route portant sur "la formation d’un Conseil présidentiel dirigé par des personnalités indépendantes, un gouvernement d’union nationale et un Parlement représentant tous les Libyens".

Mercredi, Bernardino Leon a dit attendre de cette nouvelle session de Skhirat un accord final sur le gouvernement, "y compris sur les noms", mais aussi sur des "arrangements de sécurité".

Chaque camp devra alors "retourner auprès de son Parlement pour évaluer s’il est suffisamment bon pour être approuvé. Mais les parties devront comprendre que c’est le maximum qu’elles pourront avoir", a-t-il noté.

Depuis la fin de la révolte qui a renversé en 2011 le régime de Mouammar Kadhafi, la Libye est morcelée et sous la coupe de milices.

Deux autorités s’y disputent le pouvoir: le gouvernement et le Parlement reconnus internationalement et le gouvernement et le Parlement parallèles installés à Tripoli par les milices de Fajr Libya, qui contrôle une grande partie de l’ouest libyen.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite