Libye: le gouverneur de la Banque centrale démis de ses fonctions (Parlement)

Le gouverneur de la Banque centrale libyenne (CBL) al-Seddik al-Kabir a été démis dimanche de ses fonctions par le nouveau Parlement, a indiqué à l’AFP le porte-parole de l’Assemblée, alors que le pays s’enfonce dans le chaos.

"Le gouverneur a été convoqué pour audition devant le Parlement après des allégations sur des irrégularités financières. M. Kabir ne s’est pas présenté, les députés ont donc voté en faveur de son limogeage", a déclaré Fradj Abou Hachem.

Le gouverneur doit rendre compte au procureur général. Son adjoint Ali al-Hebri doit assurer l’intérim, a-t-il ajouté.

M. Abou Hachem a expliqué par ailleurs que la décision de limoger M. Kabir a été motivée aussi par son absence du pays. Selon lui, le gouverneur dirigeait la BCL depuis Malte.

Selon le site de la BCL, M. Kabir présidait dimanche à Alger une réunion du Conseil des gouverneurs des banques centrales arabes.

Son limogeage intervient sur fond de controverse autour de virements au profit du Parlement issu des élections du 25 juin, qui ont été ordonnés par M. Al-Hebri sans consultation avec le gouverneur, selon une source à la BCL.

Ce Parlement ainsi que le gouvernement reconnu par la communauté internationale ont dû s’exiler dans l’est du pays pour échapper à la pression des milices.

Ces autorités sont contestées en effet par Fajr Libya, une alliance hétéroclite de miliciens, notamment de la ville de Misrata (ouest). Ces derniers ont convoqué fin juillet des membres du Congrès général national (CGN), l’ancien Parlement qui a ensuite formé un gouvernement parallèle.

Fajr Libya s’est emparé de Tripoli fin août, à l’issue d’un mois et demi de combats, après avoir chassé des milices rivales notamment de l’aéroport international.

Depuis, le pays s’enfonce dans le chaos, avec deux Parlements et deux gouvernements se disputant le pouvoir.

Depuis la chute en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi, le pays est en proie à l’anarchie, les autorités ne parvenant pas à contrôler les milices, composées notamment d’ex-"révolutionnaires".

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