Libye: le Premier ministre présente un nouveau gouvernement au Parlement

Le Premier ministre libyen reconnu par la communauté internationale, Abdallah al-Theni, a soumis mercredi un nouveau gouvernement à l’approbation du Parlement élu, a indiqué le porte-parole de l’Assemblée.

Premier ministre sortant, M. Theni a été chargé début septembre par le Parlement de former un nouveau cabinet restreint de 18 ministres alors que le sortant en comptait une trentaine. Mais les autorités peinent à exercer un contrôle réel sur un pays livré aux milices et qui s’enfonce dans le chaos. Ainsi, le gouvernement Theni siège dans l’est de la Libye pour échapper, tout comme le Parlement, à la pression des milices fortement présentes à Tripoli.

M. Theni a présenté un cabinet de 18 ministres à la Chambre des représentants réunie à Tobrouk (est), a déclaré le porte-parole Fradj Abou Hachem, sans dévoiler de noms.

Nous avons commencé mercredi à discuter la liste des ministres, a-t-il jouté, affirmant que le Parlement pourrait suggérer un remaniement du cabinet proposé.

Selon un député s’exprimant sous couvert de l’anonymat, M. Theni propose de garder le portefeuille de la Défense, et d’accorder celui de l’Intérieur à Achour Chwayel, un ancien ministre indépendant de l’ex-gouvernement d’Ali Zeidan (Premier ministre de novembre 2012 à mars 2014).

Une femme, Farida al-Allagui, est proposée à la tête de la diplomatie, tandis que le ministère de la Justice est confié à Abdelhafidh Ghoga, ancien membre du Conseil national de transition, ex-bras politique de la rébellion qui a renversé le régime de Mouammar Kadhafi en 2011.

M. Theni a remis fin août au Parlement la démission de son gouvernement et a été chargé d’expédier les affaires courantes. Son gouvernement est contesté par une coalition de groupes armés, notamment islamistes et de la ville de Misrata (à l’est de Tripoli), ayant pris le contrôle de Tripoli après avoir conquis l’aéroport à des milices pro-gouvernementales de la ville de Zenten (au sud-ouest de la capitale).

Les milices de la coalition "Fajr Libya" (Aube de la Libye) ont formé un gouvernement parallèle à Tripoli, dirigé par Omar al-Hassi, connu pour ses sympathies islamistes. Elles ont auparavant convoqué l’Assemblée sortante, le Congrès général national (CGN), dont le mandat a expiré théoriquement avec l’élection du Parlement, et celui-ci a repris ses travaux.

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