Libye: le Conseil de sécurité souligne de nouveau que l’accord de Skhirat est la seule issue à la crise politique

Le Conseil de sécurité de l’Onu a souligné jeudi que l’accord politique libyen, signé fin 2015 à Skhirat, est la seule voie pour sortir de la crise libyenne qui ronge le pays depuis près de six ans.

“Le Conseil réaffirme que, deux ans après sa signature à Skhirat, le 17 décembre 2015, l’Accord politique libyen demeure le seul cadre viable pour mettre un terme à la crise politique en Libye”, souligne une déclaration du président du Conseil.

L’organe exécutif de l’Onu juge “fondamental” d’appliquer cet accord “en vue de la tenue des élections et de l’aboutissement de la transition politique”. Il souligne la continuité de l’Accord tout au long de la période de transition dans laquelle la Libye est engagée et rejette les “délais erronés qui ne font que saper le processus politique mené sous les auspices de l’ONU".

Le Conseil réaffirme qu’il approuve le Plan d’action des Nations Unies présenté en septembre dernier à New York par le nouveau Représentant spécial du Secrétaire général pour la Libye, Ghassan Salamé, qui prone un “processus politique sans exclusive”, pris en main par les Libyens sous l’égide de l’ONU, afin d’assurer la mise en place d’une “gouvernance stable, unifiée, représentative et efficace” dans le cadre de l’Accord de Skhirat.

Le Conseil “exhorte vivement tous les Libyens à redoubler d’efforts pour travailler ensemble, dans un esprit de compromis, et de participer d’urgence et de manière constructive au processus politique ouvert à tous”, avertissant que de nouveaux retards ne feraient que “prolonger les souffrances du peuple libyen”.

Les quinze membres du Conseil exhortent le gouvernement d’entente nationale et l’ensemble des Libyens “d’oeuvrer à la conclusion pacifique de la phase de transition”, réaffirmant que toute tentative, y compris de la part des parties libyennes, de porter atteinte au processus politique est “inadmissible”.

Le Conseil a dit, par ailleurs, condamner les actes de violence commis récemment sur l’ensemble du territoire libyen, soulignant que “quiconque est responsable de violations du droit international humanitaire, de violations des droits de l’homme ou d’atteintes à ces droits doit répondre de ses actes”.

Et le Conseil de conclure qu’il ne saurait y avoir de solution militaire à la crise, réaffirmant la nécessité “pour toutes les parties en Libye” de faire preuve de retenue et de s’abstenir de commettre des actes de violence et autres, qui seraient de nature à porter atteinte au processus mené sous l’égide de l’ONU.

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