Libye: le Conseil de sécurité de l’ONU, divisé, en panne de réponse unanime

Le Conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni jeudi sur la Libye sans établir de stratégie claire pour réclamer rapidement un cessez-le-feu aux belligérants, alors que les Etats-Unis et la Russie continuent d’opposer de la résistance à un projet de résolution britannique, selon des diplomates.

Ces deux pays se sont opposés à la publication d’une déclaration du Conseil, ont précisé les mêmes sources. Au début du conflit, une déclaration avait été faite et il n’y a pas grand chose à ajouter d’autant que Londres propose une résolution depuis lundi, mais en vain, note un diplomate.

L’objectif de la réunion à huis clos, demandée par la présidence allemande du Conseil, était "d’avoir un point de situation sur le terrain de l’émissaire de l’ONU, Ghassan Salamé", a indiqué l’ambassadeur allemand Christoph Heusgen.

L’émissaire onusien a dit aux 15 pays membres du Conseil qu’il était "très inquiet" à la perspective d’un embrasement ce week-end, a indiqué une source diplomatique. "Les forces militaires se rapprochent de zones résidentielles" et "il y a des témoignages selon lesquels des renforts arrivent des deux côtés", a ajouté un autre diplomate.

Ghassam Salamé a aussi réclamé que le Conseil de sécurité prenne une position forte sur les violations de l’embargo sur les armes imposé sur le théâtre libyen, selon plusieurs sources.

"La situation humanitaire est de plus en plus difficile à la périphérie de Tripoli", a ajouté l’émissaire, cité par des diplomates.

Depuis 15 jours, l’homme fort de l’est libyen, le maréchal Khalifa Haftar mène une offensive militaire sur Tripoli où siège le gouvernement de Fayez al-Sarraj, reconnu par l’ONU. Selon des diplomates, Khalifa Haftar a le soutien de l’Egypte, de l’Arabie saoudite, des Emirats arabes unis et de la Russie, Fayez al-Sarraj celui du Qatar et de la Turquie.

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