"Plusieurs hommes armés à bord de véhicules équipés de canons anti-aériens ont cerné ce matin le siège du ministère de la Justice", a affirmé aux journalistes Walid Ben Rabha, chef du bureau de l’information au ministère.
D’autres protestataires assiègent depuis dimanche le ministère des Affaires étrangères en menaçant d’étendre leur action à d’autres institutions de l’Etat, si leurs revendications n’étaient pas satisfaites. Ils réclament le vote par le CGN du projet de loi sur l’exclusion politique des anciens collaborateurs de Mouammar Kadhafi.
Actuellement examiné par le CGN, la plus haute autorité politique de Libye, ce texte provoque des remous au sein de la classe politique car elle risque de mettre sur la touche plusieurs hauts responsables du pays.
En réaction à ces protestations, le chef du gouvernement libyen avait, lors d’une conférence de presse, appelé les manifestants à observer la loi relative aux manifestations publiques, soulignant que "le droit de manifester est garanti à tous, mais il est inacceptable de faire usage de violence ou de force contre les citoyens".
Sous la pression, le CGN a annoncé qu’il suspendait ses séances plénières jusqu’à dimanche, pour permettre aux blocs politiques de l’Assemblée d’examiner le projet de loi.