Libye : La France prête à aider le gouvernement d’union à assurer sa sécurité maritime

La France est « prête » à aider le gouvernement d’union nationale libyen à assurer sa « sécurité maritime », a déclaré mardi le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian.

"Il faut attendre que le Premier ministre (Fayez al-Sarraj) nous dise les mesures de sécurité qu’il compte prendre et les sollicitations qu’il compte faire auprès de la communauté internationale pour assurer la sécurité maritime de la Libye", a-t-il affirmé à la radio Europe 1.

"Nous, nous sommes prêts", a-t-il ajouté en référence à la contribution que la France pourrait apporter, notamment à l’opération maritime de l’UE contre les passeurs de migrants au large de la Libye.

L’UE a indiqué qu’elle travaillait à des "projets concrets" pour appuyer le gouvernement d’unité nationale sur le plan sécuritaire, lors d’une réunion des ministres européens de la Défense et des Affaires étrangères le 18 avril à Luxembourg.

Les Européens sont préoccupés par la poussée du groupe Etat islamique (EI) en Libye et par les nouveaux flux de migrants qui tentent de rejoindre l’Italie depuis ce pays depuis l’arrivée du printemps.

Ils envisagent notamment de former les garde-côte libyens et d’élargir le mandat de Sophia, l’opération navale de l’UE de lutte contre les passeurs de migrants au large de la Libye mise sur pied à l’été 2015.

Sophia est pour l’heure cantonnée aux eaux internationales, faute d’autorisation officielle de se rendre dans les eaux territoriales libyennes ou de feu vert de l’ONU en ce sens, ce qui laisse aux passeurs le champ libre pour envoyer des embarcations de fortune chargées de migrants en haute mer.

L’Otan devrait aussi lancer dans trois mois de premières patrouilles maritimes au large de la Libye pour tenter de réduire le flux de migrants arrivant en Italie, a annoncé lundi la ministre italienne de la Défense Roberta Pinotti.

Cette mission, qui doit être approuvée selon Mme Pinotti au sommet de l’Alliance du 7 juillet à Varsovie, ferait partie d’un plan plus large prévoyant de fermer la route maritime occidentale vers l’Europe et de renvoyer dans leur pays les migrants économiques.

Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault avait en revanche souligné début avril que la France n’envisageait pas de frappes aériennes ni l’envoi de troupes en Libye.

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