Libye: John Kerry réclame un gouvernement d’union dans les prochains jours

Le secrétaire d’Etat américain John Kerry a exhorté vendredi les camps rivaux en Libye à accepter au plus vite un plan de paix de l’ONU et à former un gouvernement d’union, face à l’implantation du groupe Etat islamique dans ce pays en guerre.

"Il n’y a pas de temps à perdre", a tonné le ministre américain, au dernier jour de sa semaine passée à l’Assemblée générale des Nations unies, lors d’une réunion ministérielle à New York en présence de dirigeants libyens.

S’adressant à eux, M. Kerry a prévenu que "chaque partie devait prendre ses responsabilité en cet instant crucial, ce qui veut dire s’entendre sur les noms de nouveaux dirigeants, non pas demain, non pas la semaine prochaine, mais maintenant", alors que des délégués libyens sont ici, à New York.

"C’est possible. Nous espérons que ce processus puisse être bouclé dans très peu de jours", a-t-il réclamé.

La Libye est déchirée depuis un an par un conflit qui oppose deux autorités rivales: un gouvernement reconnu par la communauté internationale basé dans l’est du pays et une administration rivale soutenue par une coalition de milices, dont certaines islamistes, établi à Tripoli la capitale.

L’ONU parraine un plan de paix entre camps rivaux et espère arriver à convaincre les deux parties d’accepter un accord sur la formation d’un gouvernement d’union nationale afin de mettre fin aux combats.

"Il est impératif que toutes les parties s’efforcent d’approuver l’accord cadre final et nomment des dirigeants, dès que possible, pour ce nouveau gouvernement", a insisté M. Kerry.

Mais, a-t-il mis en garde, "si des milices ou des dirigeants continuent de se battre pour des intérêts autres que ceux de la Libye, cela ne fera qu’aider l’Etat islamique et c’est exactement ce que à quoi nous assistons".

Profitant du chaos dans lequel ce pays est plongé depuis la chute en 2011 du régime Kadhafi, l’EI s’est implanté dans certaines régions et a revendiqué plusieurs attentats à Tripoli, ayant visé pour la plupart des ambassades même si celles-ci sont fermées depuis plus d’un an.

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