Liban: une Australienne et une équipe de TV arrêtées après un rapt d’enfants

La police libanaise a arrêté jeudi à Beyrouth une Australienne qui a planifié le « rapt » de ses enfants ainsi qu’une équipe de quatre journalistes de télévision de son pays qui lui a prêté main forte dans cette affaire rocambolesque.

Identifiée par les médias australiens comme Sally Faulkner, cette Australienne divorcé d’un Libanais a "été interpellée par les renseignements de la police alors qu’elle était en compagnie de ses deux enfants", ont indiqué sur Twitter les Forces de sécurité intérieure (FSI).

D’après les FSI, "cinq Australiens, dont la mère, deux Britanniques et deux Libanais ont été arrêtés" dans cette affaire.

Les deux enfants ont été "rendus à leur père sur instruction de la justice", ont ajouté les Forces de sécurité intérieure sur Twitter.

Selon une source au ministère libanais de l’Intérieur, les enfants "ont été retrouvés avec leur mère dans une maison à Beyrouth 24 heures après leur enlèvement".

Les deux enfants, un garçon et une fille, ont été enlevés mercredi alors qu’ils devaient prendre avec leur grand-mère un autobus pour se rendre à l’école à Hadeth, dans la banlieue sud-est de Beyrouth, selon les services de sécurité. La grand-mère a affirmé aux autorités avoir été frappée à la tête par les ravisseurs.

Les médias libanais et australiens ont diffusé une vidéo présumée montrant le moment du rapt avec un groupe de personnes sortant soudain d’un véhicule et arrachant deux enfants par la force à une femme dans la rue.

Selon le groupe australien de médias Fairfax, l’équipe filmait pour la chaîne Channel9 une opération menée par une agence privée de récupération d’enfants. Une mère australienne, originaire de Brisbane, accuse un père libanais d’avoir refusé de permettre à leurs deux enfants de rentrer en Australie après des vacances au Liban.

D’après l’Agence nationale de l’information (ANI) et des médias australiens, la fillette a six ans et le garçon quatre.

Un porte-parole de Channel9 a précisé que l’équipe se trouvait "dans un poste de police" et que la chaîne "n’avait pas été en mesure de la contacter pendant 15 heures". L’équipe de télévision "savait qu’il y avait un risque à couvrir cette histoire", a-t-il ajouté.

D’après les médias australiens, il s’agit de la journaliste Tara Brown, du producteur Steven Rice et deux cameramen.

"La mère s’était mise d’accord avec l’émission 60 minutes de Channel9 pour l’aider à récupérer ses enfants du Liban", selon la source de sécurité libanaise.

D’après cette source, "il semble qu’ils voulaient s’enfuir dans un paquebot dont le capitaine est membre d’une agence privée de récupération d’enfants".

"C’est la justice libanaise qui décidera (du sort des journalistes) car les faits se sont déroulés au Liban", encore souligné la source.

Au Liban, le statut personnel est régi par les 18 communautés religieuses du pays et non pas par l’Etat.

Le père des deux enfants, Ali al-Amine, appartient à la communauté chiite, selon laquelle la garde des enfants va au père à partir de deux ans pour les garçons et sept ans pour les filles.

Contacté par l’AFP, M. Amine s’est refusé à tout commentaire.

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