Liban: les drones tombés sur la banlieue sud de Beyrouth étaient israéliens, selon l’armée

Les deux drones tombés dimanche à l’aube dans la banlieue sud de Beyrouth, fief du mouvement chiite pro-iranien Hezbollah, étaient israéliens, a indiqué dimanche l’armée libanaise.

Cette annonce intervient quelques heures après que l’armée israélienne a accusé une force iranienne en Syrie voisine d’avoir cherché à attaquer avec des "drones tueurs" des cibles dans le nord d’Israël.

"Deux drones appartenant à l’ennemi israélien ont violé l’espace aérien libanais (…) au-dessus de la banlieue sud de Beyrouth. Le premier est tombé et le second a explosé dans les airs causant des dégâts matériels", a indiqué l’armée dans un communiqué.

Le mouvement chiite Hezbollah avait auparavant affirmé que l’explosion du second drone avait touché un centre des médias du mouvement chiite, sans confirmer l’identité des deux drones.

"Le premier drone est tombé sans faire de dégâts tandis que le second, chargé d’explosifs, a détoné, causant d’importants dommages au centre des médias", a indiqué à l’agence de presse libanaise (ANI) un porte-parole du Hezbollah, Mohamed Afif.

L’armée a indiqué "avoir bouclé le secteur où étaient tombés les deux drones", et avoir "pris toutes les mesures nécessaires, tout comme la police militaire qui a pris en charge l’enquête sur l’incident".

Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, qui met régulièrement Israël en garde contre toute attaque, doit s’exprimer plus tard dans la journée.

Après avoir entendu une explosion dans la banlieue sud de la capitale libanaise, un correspondant de l’AFP a constaté que les forces de sécurité libanaises avaient formé un cordon autour d’un périmètre à proximité du centre médiatique du Hezbollah pour empêcher des centaines de résidents de s’approcher.

Le Liban et son voisin israélien sont toujours techniquement en état de guerre. Le dernier conflit en date remonte à l’été 2006.

Beyrouth accuse régulièrement l’Etat hébreu de violer son espace aérien avec ses avions ou des drones, et Israël considère le Hezbollah comme une "organisation terroriste".

Interrogée par l’AFP, l’armée israélienne a refusé de commenter les allégations de l’armée libanaise.

Elle avait de son côté indiqué dans la nuit avoir mené des frappes en Syrie voisine pour empêcher une force iranienne de lancer une attaque contre Israël avec des drones chargés d’explosifs.

L’aviation israélienne "a été en mesure d’empêcher une tentative iranienne de la force al-Qods (unité d’élite des Gardiens de la Révolution, ndlr) de mener une attaque depuis la Syrie contre des cibles dans le nord d’Israël avec des drones tueurs", a déclaré aux journalistes un porte-parole de l’armée, Jonathan Conricus.

Israël a mené des centaines de frappes en Syrie depuis le début de la guerre dans ce pays en 2011, la plupart visant des cibles iraniennes ou du Hezbollah selon l’Etat hébreu.

Le Hezbollah appuie militairement le président syrien Bachar Al-Assad, lui-même soutenu par Téhéran. Israël veut éviter que l’Iran ne s’installe militairement en Syrie de manière durable.

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