Les taxis appelés à bloquer les entrées de Paris lundi dès 5H00

Plusieurs associations de taxis appellent leurs adhérents à bloquer les accès de Paris lundi dès 05h00, au départ des aéroports de Roissy et d’Orly et de la Porte de Saint-Cloud, pour dénoncer la concurrence des voitures avec chauffeurs Uber.

Le tribunal de commerce de Paris a refusé vendredi d’interdire ce service controversé proposé par le géant du secteur, UberPOP.

Contestant cette décision, les principales organisations de taxis, Taxis de France, le collectif des taxis parisiens (CTP) et l’Association française des Taxis (AFT) appellent "à réagir avec ferveur et fermeté à cette injustice" a indiqué samedi à l’AFP le président de Taxi de France, Ibrahima Sylla.

Dans un appel à leurs adhérents, dont le texte a été transmis à l’AFP, ces organisations proposent "une grande mobilisation" à partir de lundi 05h00 autour des aéroports de Roissy, en direction du nord et de l’Est de Paris et au départ d’Orly, vers l’entrée sud de la capitale, ainsi qu’à l’Ouest par la Porte de Saint-Cloud.

"Nous serons rejoints par quelques syndicats. L’heure est grave. Nous devons nous faire entendre et signifier notre désaccord" indique le texte de l’appel.

"Il s’agit dire non à l’injustice, non au travail illégal", annonce de son côté la fédération des taxis indépendants parisiens (FTI75) sur sa page Facebook.

La FTI75 précise qu’un rassemblement est prévu à Roissy à 05H30, avant "le départ des cortèges à 07H30" direction la place Vauban dans le VIIe arrondissement de Paris.

Le Tribunal de commerce a justifié sa décision par la constatation que des décrets d’application de la loi encadrant l’activité des VTC et des taxis n’avaient pas été publiés au journal officiel.

UberPOP met en relation des passagers et des automobilistes qui ne sont pas des chauffeurs professionnels. Uber, plateforme électronique disponible sur smartphone qui sert d’intermédiaire entre les clients et les conducteurs de VTC, a rajouté en février ce service à son offre commerciale à Paris.

En revanche, même si elle juge elle aussi que Uber est "un service illégal qui devrait être interdit", l’intersyndicale des taxis à l’origine de mouvements contre la concurrence de certains véhicules (VTC ou motos-taxis) a choisi de ne pas se joindre au mouvement de lundi.

"Nous ne voulons pas déranger les gens à l’approche de Noël, alors qu’ils sont en train d’acheter leurs cadeaux", a indiqué à l’AFP Nordine Dahmane, représentant FO et membre de l’intersyndicale CFDT, CGT, FO SDCTP et CST.

Et puis "les décrets sont en train d’être négociés. La balle est dans le camp du gouvernement", a-t-il expliqué.

L’intersyndicale doit se réunir lundi à 16H00 pour décider d’un éventuel mouvement en janvier, selon le chauffeur de taxi.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite