Les risques cancérigènes de l’alcool restent largement ignorés

Les multiples risques cancérigènes de la consommation d’alcool restent largement ignorés par les gens, surtout en raison d’un manque d’information et de sensibilisation, révèle un sondage d’opinion publié vendredi en Suisse.

"Seule une moitié de la population sait que l’alcool favorise les cancers colorectaux (51,5 %), respectivement ceux de la bouche et de la gorge (46,6 pc)", selon l’étude effectuée par l’organisation helvétique "Addiction Suisse".

Pas moins de 95,8 % des gens pensent être suffisamment informés sur les effets de la consommation d’alcool. Or, ce n’est pas le cas pour ce qui est des cancers, même si de manière générale les connaissances de la population suisse en matière de consommation d’alcool se sont légèrement améliorées.

Tel est le constat dressé à la lumière des résultats de ce sondage mandaté par l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) dans le cadre du monitoring suisse de l’évolution des addictions.

L’étude montre que plus de 90 pc de la population est au fait que l’alcool nuit au fœtus, provoque des maladies du foie et qu’il est une cause bien fréquente d’accidents et de violences.

En revanche, seule environ la moitié des personnes sondées voient un lien entre la consommation d’alcool et les cancers colorectaux, de la bouche et de la gorge. En outre, le fait que l’alcool favorise aussi le risque de cancer du sein est connu seulement par un cinquième des personnes interrogées (20,5 %).

L’on constate que pour les jeunes âgés de 15 à 24 ans, les risques liés à l’alcool sont jugés moins élevés et que les limites de consommation sont moins connues. Les personnes ayant un mode de consommation d’alcool à risque estiment le plus souvent que la moyenne de la population qu’une consommation abondante n’est pas dommageable pour la santé.

D’après les conclusions de l’étude, la diffusion des connaissances scientifiques sur l’alcool s’avère nécessaire pour réduire les consommations à risque et protéger la santé de la population, particulièrement par une meilleure communication sur les questions liées au genre.

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