Les ressortissants français condamnés à mort en Irak ont bénéficié de procès «équitables» (Le Drian)
Le chef de la diplomatie française, qui intervenait devant l’Assemblée nationale, a soutenu cette position alors que les avocats des familles dénoncent une justice expéditive en Irak et réclament la tenue des procès en France.
«Je voudrais vous dire, contrairement à ce que j’entends ici et là : le procès est équitable (…) C’est un procès équitable mais il concerne évidemment des terroristes, bien connus de nos services», a-t-il déclaré à l’adresse de ceux qui en contestent l’équité.
Les droits de la défense étaient parfaitement respectés et les accusés bénéficiaient de l’assistance consulaire de la France, a-t-il notamment assuré.
Mardi, M. Le Drian avait cependant annoncé que son pays «multiplie les démarches» auprès des autorités irakiennes pour éviter que les ressortissants français condamnés à la peine capitale soient exécutés.
«Nous sommes opposés à la peine de mort et nous le disons (…) j’ai moi-même rappelé au président irakien, le président (Barham) Saleh, notre position», a-t-il affirmé sur France Inter en réitérant la position de principe de Paris, qui refuse tout retour et jugement de ses ressortissants affiliés à l’EI en France.
«Ces terroristes-là, parce qu’il s’agit bien de terroristes qui nous ont attaqués, qui ont aussi été semeurs de mort en Irak, doivent être jugés là où ils ont commis leurs crimes», a-t-il souligné.
C’est la première fois que la justice irakienne condamne des ressortissants français à la peine capitale.
Les sept Français condamnés à mort depuis dimanche dernier en Irak pour à appartenance au groupe EI disposent d’un délai de 30 jours pour faire appel.