« Les religions monothéistes au féminin pluriel », thème d’une rencontre-débat à Rabat

L’association Ribat Al Fath pour le développement durable a organisé, mercredi à Rabat, une rencontre-débat sous le thème « Les religions monothéistes au féminin pluriel », à l’occasion de son festival annuel  »Florilège culturel », dont l’édition 2019 est placée sous le thème général « Le Maroc du renouveau ».

Animée par Mmes Asma Lamrabet, islamologue et spécialiste des questions des femmes en Islam, Pauline Bebe, première femme rabbin en France et en Europe continentale, Monique Baujard, théologienne qui a travaillé durant 15 ans pour la Conférence des évêques de France et Karen Thomas-Smith, présidente de l’église évangélique au Maroc, cette rencontre a constitué un espace de débat et de dialogue entre femmes de différentes traditions religieuses, leur permettant de partager leurs réflexions, leurs questionnements et leurs perceptions de femmes croyantes confrontées à des réalités théologiques, spirituelles, mais aussi sociales, en rapport avec leurs contextes respectifs.

Elle a été, également, l’occasion de débattre de questions inhérentes à chaque tradition, du vécu et du parcours pluriel de femmes croyantes, qui à partir de leur foi et de leur acheminement particulier, ont tenté de partager leurs problématiques et leurs constats, tout en réfléchissant sur les possibles voies d’entente, d’échanges et de partage spirituel.

Les conférencières ont, notamment, fait le point sur le dialogue interreligieux, le rôle que les femmes doivent jouer dans ce sens et les contraintes qui se dressent devant une telle participation féminine, évoquant la question controversée du rapport hiérarchique au sein de chaque religion.

Elles ont relevé, à ce propos, que les femmes, bien que présentes et actives dans différentes structures religieuses, sont restées le plus souvent en arrière-plan, en raison notamment du système culturel, des normes sociales, des coutumes et des traditions.

Pour elles, cette situation n’est pas le fait du message spirituel des traditions religieuses respectives, mais bien de son instrumentalisation par différents systèmes et institutions.

Soulignant que la question des femmes constitue un point commun des religions, malgré leurs divergences, elles ont mis l’accent sur la nécessité de repenser la place et le rôle des femmes au sein de chaque religion monothéiste.

De même, elles ont observé que de nombreuses femmes appartenant aux différentes religions monothéistes ont, depuis un certain nombre d’années, décidé de se réapproprier le religieux. Organisée du 1-er au 20 juillet, la 3-ème édition du Festival "Florilège Culturel" prévoit des expositions collectives, des concerts musicaux, des ateliers de peintures et des présentations de livres, ainsi que des rencontres autour des dernières publications de Abdellah Ouazzani, Thami Harraq, Nourddine Belhaddad et Hatim Loukili.

Au programme de ce festival, figurent également une série de conférences débats portant sur plusieurs thématiques, en l’occurrence "Le système éducatif et l’unité sociale", "L’opérationnalisation de la Charte environnement dans les médias", "Un nouveau modèle de développement pour une croissance forte, inclusive et durable" et "Les jeunes au cœur du Maroc du renouveau. Des synergies par et pour la jeunesse".

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