Les ministres des AE du Dialogue 5+5 déterminés à renforcer les relations entre les pays de la Méditerranée occidentale

Les ministres des Affaires étrangères du Dialogue en Méditerranée occidentale 5+5 ont exprimé leur détermination commune à renforcer les relations entre les pays de la Méditerranée Occidentale, en imprimant une nouvelle dynamique à leur coopération économique, fondée sur l’efficacité, la performance et la complémentarité.

Dans cette perspective, les ministres des AE érigent en priorité la consolidation des relations économiques et commerciales entre les pays de la Méditerranée Occidentale, en veillant à associer le secteur privé aux initiatives gouvernementales, notamment grâce à la régularité des Forums Economiques et des Entreprises du Dialogue 5+5, lit-on dans la Déclaration de Tanger adoptée à l’issue de la 12ème réunion du Dialogue 5+5, tenue mercredi à Tanger et coprésidée par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Salaheddine Mezouar et son homologue portugais Rui Machete.

Ils ont, dans ce sens, apporté leur soutien au lancement de programmes et de projets concrets d’appui aux TPE-PME dans la région de la Méditerranée Occidentale tout en s’engageant à œuvrer en faveur de l’autonomisation et de la promotion de l’Entreprenariat, saluant la tenue, à Marrakech, les 20 et 21 novembre 2014, de la 5ème édition du "Sommet Global de l’Entrepreneuriat GES", autour du thème "exploiter la puissance de la technologie en faveur de l’innovation et l’entrepreneuriat".

Au même titre, les ministres des AE ont appelé au développement des partenariats avec l’Afrique, en tant que relais de croissance pour la Méditerranée et salué les différentes initiatives visant à renforcer l’intégration et la coopération entre leurs pays et l’Afrique.

Pour ce qui est de la jeunesse, ils ont souligné que le renforcement du potentiel de la jeunesse, élément fondamental pour le développement et la prospérité de la région méditerranéenne, passe par un meilleur accès des jeunes à leurs droits politiques, civils et socioéconomiques et culturels.

Ils ont soutenu pleinement les programmes de la Fondation Anna Lindh qui contribuent de manière concrète et structurante à cet objectif, soulignant que les questions liées aux jeunes doivent constituer une priorité stratégique dans la mise en œuvre du nouveau Programme post-2015 des Nations Unies.

Au volet de la migration et du développement, les ministres ont exprimé leur consternation face aux tragiques pertes de vies humaines qui surviennent régulièrement au large des côtes méditerranéennes et salué les efforts des pays riverains dans la lutte contre le trafic des êtres humains et le sauvetage des migrants.

Les ministres ont fait part de leur inquiétude quant à la grave crise humanitaire entraînée par l’ampleur des flux enregistrés ces derniers mois et reconnu la nécessité de parvenir à des solutions politiques aux conflits qui déchirent certains pays pourvoyeurs de migrants et de demandeurs d’asile.

Ils ont convenu de contribuer activement à la réussite du prochain Sommet euro-africain de Malte sur la question migratoire et s’accordent, dans cette perspective, à renforcer leur coopération et les capacités institutionnelles, techniques et humaines de leurs pays respectifs en vue de lutter contre les réseaux de trafic, de contrebande et de traite des êtres humains.

Ils ont souligné que la gestion des flux migratoires ne pourrait être accomplie que par une approche intégrée par le biais d’actions concertées entre les pays d’origine, de transit et de destination des migrants, qui abordent les causes et les conséquences de ce phénomène avec un esprit de responsabilité partagée et de solidarité, alliant sécurité et développement durable.

Tout en mettant l’accent sur la nécessité du respect des droits de l’Homme et de la dignité humaine, ils se sont accordés sur l’importance de faciliter l’intégration de ceux qui sont établis de manière légale dans les pays d’accueil pour lutter efficacement contre l’exclusion sociale, la xénophobie et le racisme.

Plaidant en faveur d’une approche globale et équilibrée de la question migratoire, les ministres des AE ont reconnu l’apport des migrants réguliers dans le développement économique, social et culturel des pays d’accueil et appelé au renforcement de la coopération entre les Etats membres du Dialogue "5+5" en matière d’analyse et de gestion des systèmes d’asile et de protection internationale et à l’intensification de l’action de "l’Alliance africaine pour la migration et le développement", lancée en marge de la 68ème Assemblée Générale de l’ONU.

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