Les migrants mécontents de leur détention n’ont qu’à rester chez eux, lance Trump

Si les migrants clandestins ne sont "pas contents" de leurs conditions de rétention aux Etats-Unis, il faut leur dire de ne pas venir, a lancé mercredi Donald Trump, après la publication par son administration d’un rapport sévère sur leur situation.

Ce rapport de l’Inspection générale du ministère américain de la Sécurité intérieure, qui chapeaute la police aux frontières, admet que la surpopulation et l’insécurité dans plusieurs centres de rétention au Texas présentent un risque pour les migrants clandestins.

Le texte évoque notamment le manque d’accès à des douches, des repas chauds ou des vêtements de rechange, et la détention prolongée des migrants.

"Si les immigrants illégaux ne sont pas contents de leurs conditions dans les centres de rétention construits ou rénovés rapidement, dites-leur simplement de ne pas venir. Tous les problèmes seront résolus!", a tweeté le président républicain.

"Beaucoup de ces étrangers clandestins vivent maintenant bien mieux que là d’où ils viennent, et dans des conditions bien plus sûres", a-t-il ajouté.

La zone frontalière connaît depuis plusieurs mois une arrivée massive de migrants venus d’Amérique centrale. En mai, 144.000 personnes ont été arrêtées et placées en détention après avoir franchi illégalement la frontière.

La plupart souhaitent déposer une demande d’asile mais la place manque dans ces structures ainsi que dans les centres d’accueil où les mineurs et les familles sont normalement transférés.

Les conditions de vie dans ces installations d’urgence ont été dénoncées ces dernières semaines par des ONG et des élus démocrates.

Le parlementaire Joaquin Castro a notamment évoqué lundi devant la presse des cellules pour femmes "sans eau courante" après avoir visité un centre à El Paso, dans le sud du Texas.

Donald Trump a fait de la lutte contre l’immigration illégale son cheval de bataille et a dépeint les milliers de migrants venus d’Amérique centrale ces derniers mois comme une menace pour la sécurité nationale.

Il accuse aussi régulièrement ses adversaires démocrates de laxisme en raison de leur refus de financer un mur anti-migrants à la frontière.

Le Mexique, qui a accepté sous la pression de Washington de renforcer la surveillance de sa frontière nord, "fait un bien meilleur travail que les démocrates à la frontière. Merci au Mexique!", a lancé le président dans un autre tweet.

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