Les grandes écoles défendent la place des femmes

Etre diplômée d’une grande école ne permet pas toujours de limiter les discriminations hommes-femmes au sein de l’entreprise. L’association Grandes Ecoles au Féminin aident les femmes à faire valoir leurs droits.

Les grandes écoles défendent la place des femmes
Elles sortent des plus prestigieuses écoles de commerce, d’ingénieurs ou d’administration, ont été diplômées haut la main, sont souvent bilingues… La majorité d’entre elles ont été formées pour occuper des postes stratégiques, pour manager des équipes ou être chef de projet. Un parcours exemplaire qui ne les empêchent pas de rencontrer des difficultés à évoluer dans le monde de l’entreprise.

Les femmes diplômées des grandes écoles n’échappent, en effet, pas à la discrimination dans le monde du travail. Décalage de salaires, difficultés à obtenir des postes à responsabilités ou une promotion… tels sont les problèmes auxquels sont confrontées les 2/3 des diplômées d’HEC, de l’Essec, de Polytechnique ou des Mines.

Une étude menée par l’institut Ipsos en partenariat avec l’association Grandes Ecoles au Féminin constate que trois ans après avoir été diplômées, il y a déjà une différence de 20% entre les salaires des hommes et ceux des femmes. Ce décalage ne cesse de s’accentuer au fil des années. "La carrière des femmes plafonne plus rapidement que celle des hommes, analyse Clarisse Reille, la présidente de l’association.

De nombreuses entreprises rechignent à leur confier des postes à responsabilités même si elles ont fait leurs preuves auparavant. Elles craignent généralement qu’elles n’arrivent pas à encadrer une équipe plus importante, souvent composée exclusivement d’hommes". L’association, qui représente 32 000 anciennes diplômées, souligne également les difficultés d’obtenir, à poste égal, le même salaire que leurs homologues masculins.

Intégrer les valeurs féminines dans le management

Pour l’association Grandes Ecoles au Féminin, cette différence de traitement s’explique par un état d’esprit trop "masculin" chez les dirigeants d’entreprises. "Les critères d’évolutions dans la majorité des sociétés sont fondés sur des valeurs masculines: il faut faire preuve d’autorité, être direct, ne pas s’embarrasser de la bienséance, analyse Clarisse Reille. Or, les femmes qui managent utilisent d’autres techniques qui ont également fait leurs preuves: elles passent généralement par la négociation, privilégient la coopération entre services et la transversalité". Reste désormais à convertir leurs homologues masculins à ces techniques!

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