Le Guardian rapporte une estimation de l’AIE selon laquelle les émissions de gaz à effet de serre (GES) ont atteint un niveau jamais connu auparavant. L’Agence craint que la hausse de la température mondiale ne dépasse le seuil critique de 2°C. Toujours selon elle, le retour mondial de la croissance a également vu augmenter de 1,6 gigatonne les émissions de CO2, le niveau le plus haut jamais enregistré.
L’économiste en chef de l’AIE, Fatih Birol, a indiqué au journal britannique qu’il s’agissait de "la pire nouvelle en ce qui concerne l’émission" de CO2. Il précise qu’il devient extrêmement difficile de rester sous la barre des deux degrés. "Les perspectives sont lugubres. C’est ce que disent les chiffres", conclut-il. L’AIE avertit que les émissions de 2020 ne devrait pas dépasser les 32 gigatonnes, alors qu’en 2010, les GES étaient déjà de 30,6 gigatonnes rapporte Le Monde.
Pour les scientifiques, une augmentation de la température mondiale de plus de deux degrés représente "un changement de climat dangereux". Nicholas Stern, auteur très connu d’un rapport sur le changement climatique prévoit le pire si les émissions de CO2 ne diminuent pas. Comme il l’a indiqué au Guardian, "les projections supposent qu’il y a 50% de possibilité que l’augmentation de la température dépasse 4°C vers 2100. Une telle chaleur perturberait les vies et les moyens d’existence de centaines de millions de personnes à travers la planète, menant à un large mouvement de migration et au conflit".