Les élites du Maghreb jouent un rôle de taille dans la lutte contre le terrorisme (Forum maghrébin)

Les élites du Maghreb jouent un rôle de taille dans la lutte contre le phénomène du terrorisme, a affirmé, mardi à Casablanca, le directeur de la coordination et de la promotion des droits de l’Homme à la Délégation interministérielle aux droits de l’Homme (DIDH), Abdelaziz Karraky.

La lutte contre le terrorisme doit aller au-delà de l’approche sécuritaire et prendre en compte plusieurs autres dimensions, intellectuelle notamment, vu que l’extrémisme et la radicalisation des idées constituent le noyau dur de ce phénomène planétaire, a souligné M. Karraky à l’ouverture de la 7ème édition du Forum Maghrébin, organisé par le Centre d’études et de recherches humaines (MADA) sous le thème "L’Union maghrébine : Le terrorisme peut-il constituer une chance d’intégration maghrébine au lieu d’une menace?".

Compte tenu de l’ampleur des défis économiques, sociaux et sécuritaires auxquels la région du Maghreb est confrontée, les pays maghrébins sont appelés à œuvrer ensemble pour la réalisation de l’intégration maghrébine, a-t-il estimé, ajoutant que le développement communautaire représente un élément clé pour relever tous ces défis.

Outre les questions liées à la sécurité et au terrorisme, la région du Maghreb fait également face à un défi environnemental, dans le sens où les rapports et données internationaux révèlent que les pays de la région sont les plus exposés au changement climatique qui engendre la sécheresse, la pénurie d’eau et la pauvreté, a-t-il poursuivi, expliquant que le terrorisme se nourrit de la pauvreté et de la vulnérabilité des peuples.

De son coté, le coordinateur du centre MADA, Mokhtar Benabdallaoui, a indiqué que le choix du terrorisme comme thématique de cette édition vise à examiner les moyens susceptibles de réactiver l’intégration maghrébine à partir de la lutte contre le terrorisme. "Ce but ne peut être réalisé que lorsque les pays maghrébins prennent conscience que le défis de la lutte contre ce phénomène cancéreux ne peut être gagné individuellement", a-t-il dit.

La société civile du Grand Maghreb est appelée à apporter sa contribution à la lutte contre le terrorisme et à œuvrer pour booster la coordination, afin d’adopter des approches à même d’éradiquer ce phénomène, a préconisé M. Benabdallaoui.

Et d’ajouter que les gouvernements maghrébins sont appelés, pour leur part, à adopter des politiques de développement qui mènent vers la promotion économique et sociale, tout en tenant compte des spécificités culturelles, sociales et sécuritaires de chaque pays de la région. Le Maroc a une longueur d’avance en matière de lutte contre le terrorisme en raison de l’approche proactive qu’il a adoptée, a-t-il noté.

La lutte contre le terrorisme nécessite l’adoption d’une stratégie intégrée à court, moyen et long terme, a-t-il souligné, expliquant que la stratégie à court terme devra viser la mise en place d’une approche sécuritaire à partir d’une stratégie proactive qui repose sur l’échange d’information et des données entre les pays de la région, alors que la stratégie à moyen terme portera sur le renforcement de la coopération économique au niveau régional tout en tenant compte de l’aspect social des peuples maghrébins.

Quant à la stratégie à long terme, elle devra reposer sur les aspects de l’éducation et de la justice, afin d’extirper les racines du terrorisme, a-t-il poursuivit.

Au menu de ce Forum, qui se poursuivra jusqu’au 18 février, figurent l’organisation de tables rondes sur plusieurs, dont "La situation dans le Maghreb", "Le terrorisme : naissance et évolution", "Le dialogue national inter-libyen et Le terrorisme dans la région du Maghreb : Quelles spécificités ?"

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