Leila Slimani, Prix Goncourt, à Atlasinfo : « Mon Prix est aussi pour le Maroc et la jeunesse marocaine »

A 35 ans, Leila Slimani est une romancière comblée. Elle a reçu ce jeudi 3 novembre le prestigieux prix Goncourt, le plus convoité des prix de la littérature francophone, pour son roman « Chanson douce » chez Gallimard. Dans un entretien avec Atlasinfo, l’écrivaine se dit « très émue », « bouleversée », et a « hâte » d’entendre les réactions venant du Maroc. Pour Leila Slimani, « ce prix est aussi pour le Maroc et la jeune marocaine ».

Propos reccueillis par Hasna Daoudi

Au milieu des flashs et des sollicitations des médias, Atlasinfo.fr s’est frayé un chemin jusqu’à Leila Slimani, calme et posée malgré toute l‘agitation qui l’entoure et dont elle fait l’objet, pour recueillir sa première réaction.

« J’ai hâte d’entendre les réactions en provenance du Maroc. J’espère que les Marocains sont heureux. Depuis que j’écris, ils me réservent toujours un accueil merveilleux et très chaleureux malgré les sujets un peu cru notamment pour mon premier livre. Et bien que j’écrive sur des personnages français, Je reste pour eux une auteure marocaine. Ce Prix est aussi pour le Maroc et pour la jeunesse marocaine », nous a-t-il dit d’emblée.

Interrogé sur sa propre réaction à l’annonce des votes, la romancière Leila Slimani, 35 ans, se dit « très émue". "Je suis très émue d’être reconnue par mes pairs, de recevoir ce prix très prestigieux pour mon second roman. Je suis très heureuse, bouleversée », nous déclare-t-elle.

Sur la réaction de sa famille proche, Leila Slimani explique que sa «maman a eu une intuition. Elle a pris l’avion ce matin de Rabat pour Paris ». « Je la verrai ce soir », a-t-elle dit, avant de rendre hommage à ses parents.

« Mes parents ont cru en moi. Ils m’ont transmis leur amour de la littérature et leur amour de la liberté. Mon père me manque beaucoup aujourd’hui. Je pense qu’il aurait été très ému aujourd’hui de voir sa fille remporter ce prix. J’espère que de là où il est, il me voit », ajoute-t-elle.

Quant au Prix Goncourt de 1987, Tahar Benjelloun, Leila Slimani ne tarit pas d’éloges sur sa réaction. « Il m’a félicité. Il était très ému pour moi ».

Sur son prochain roman, pas un mot. « Sur le thème de son livre. Je ne le dirai pas. Je suis trop superstitieuse. »

« Chanson douce » est une histoire percutante à la trame angoissante. Dans ce thriller, elle raconte comment une jeune baby-sitter en vient à tuer les deux enfants dont elle a la garde. Un acte violent raconté dès le début du roman, dans la suite duquel l’écrivaine s’intéresse aux motivations de la meurtrière. « C’est un livre sur des gens qui essaient d’occulter le rapport des classes parce qu’ils sont mal à l’aise. Malgré tout, on n’échappe à cela », a-t-elle résumé.

Leïla Slimani succède à Mathias Enard, qui a remporté le prix en 2015 avec son roman Boussole. Selon les prévisions, Les ventes peuvent atteindre 500.000 exemplaires .

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