Le voile islamique piège Besancenot (JDD)

Parmi eux, Ilham Moussaïd, la candidate voilée des dernières régionales. Depuis cette élection, la question du voile est restée en suspens. Mis en minorité dans un récent vote interne, ces militants ont préféré partir. "Nous ne souhaitions pas que le prochain congrès soit conflictuel. Nous voulons permettre un débat serein. Certains ont eu peur de nous, mais nous ne voulions pas islamiser le parti", explique Abdel Zahiri, qui jusqu’ici ne s’était pas exprimé publiquement.

"Olivier [Besancenot] a été correct. Chapeau! On regrette que toute la direction n’ait pas le même recul", poursuit-il. S’il regrette ces départs, Pierre-François Grond, membre de la direction nationale, juge ces propos "excessifs".

"La religion divise au lieu d’unifier"

"Certains hésitent entre l’anticapitalisme et une représentation politique des musulmans qui n’est pas le projet du NPA. Nous sommes un parti féministe, émancipateur et laïc. La représentation du parti doit l’être aussi", tranche Grond. Ingrid Hayes, membre du conseil politique national et opposée au voile – un "signe d’oppression des femmes" – prévient: "Nous ne sommes pas un parti athée. Mais la religion divise au lieu d’unifier." Selon elle, le débat progressait.

Un avis partagé par Pierre Godard, qui avait accueilli Ilham Moussaïd sur sa liste aux régionales et qui trouve ce départ regrettable et surprenant. "Le NPA n’explosera pas sur cette question-là", tempère-t-il, même si la place de la religion dans le mouvement ouvrier sera "au cœur du congrès", prévient-il. Ce dernier a été repoussé de décembre à février. Un élément qui a compté dans le choix des douze dénonçant un parti "qui navigue sans gouvernail et sans boussole".

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