Le vice-président américain Joe Biden à Bagdad pour une visite surprise

Le vice-président américain Joe Biden à Bagdad pour une visite surprise
Le vice-président américain Joe Biden est arrivé lundi à Bagdad pour une visite surprise, à la veille de la fin officielle de la mission de combat de l’armée américaine en Irak, a indiqué un responsable de l’ambassade des Etats-Unis.

Il a précisé que M. Biden était arrivé dans la capitale irakienne vers 18H00 (15H00 GMT).

"La visite du vice-président vise à renforcer l’engagement à long terme des Etats-Unis envers l’Irak", a indiqué la Maison blanche dans un communiqué.

Cette visite coïncide avec la fin mardi de la mission de combat des forces américaines en Irak, conformément à un engagement pris par le président Barack Obama peu après son arrivée à la Maison Blanche début 2009.

M. Biden doit participer à une cérémonie marquant le changement de commandement et de la mission des forces américaines en Irak et rencontrera les principaux responsables irakiens pour les "exhorter à achever leurs négociations afin de former le gouvernement", selon la Maison blanche.

Le général Ray Odierno, commandant des forces américaines en Irak, doit passer la main le 1e septembre au général Llioyd Austin.

Plus de sept ans après l’invasion du pays pour renverser l’ex-président Saddam Hussein, l’armée américaine entamera mercredi l’opération dite "Nouvelle Aube" ("New Dawn"), principalement consacrée à la formation des forces de sécurité irakiennes.

"Il s’agit de sa sixième visite en Irak depuis janvier 2009", indique la Maison blanche. "Durant cette période les Etats-Unis ont réduit le nombre de leurs soldats de 144.000 à 50.000"

L’ensemble des militaires américains doivent avoir quitté l’Irak fin 2011, conformément à un accord de sécurité conclu en novembre 2008 entre Bagdad et Washington.

La dernière visite de M. Biden en Irak remontait au début du mois de juillet et avait duré trois jours. Il avait célébré la fête d’indépendance des Etats-Unis au milieu des troupes américaines, mais s’était surtout efforcé, en vain, de convaincre les dirigeants des principaux partis de renoncer à leurs intérêts personnels pour sortir le pays de la crise politique.

Deux mois plus tard, la situation n’a pas évolué et les partis politiques irakiens n’ont toujours pas trouvé d’accord pour former un nouveau gouvernement.

La semaine dernière, le général Odierno, avait estimé que les Irakiens étaient "très frustrés" par cette impasse qui représentait selon lui "un danger potentiel si les politiciens n’y prennent pas garde".

La réduction progressive des effectifs de l’armée américaine en Irak, où 4.417 soldats ont perdu la vie depuis 2003, a coïncidé ces derniers mois avec une augmentation du nombre d’attentats contre les forces irakiennes, qui ont soulevé des inquiétudes quant à l’état de préparation de ces dernières.

Le chef de l’état-major irakien, le général Babaker Zebari, a même jugé récemment prématuré le retrait américain, exhortant les Etats-Unis à demeurer dans son pays jusqu’à ce que l’armée soit complètement prête en 2020.

Cependant, Washington s’en est tenu à sa stratégie de retrait graduel, qui doit aboutir fin 2011 au départ du dernier soldat américain

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