Le satellite « Mohammed VI-A » bientôt sur orbite

Dans la nuit du 7 au 8 novembre, à 1h42 GMT, le premier satellite marocain d’observation de la terre sera lancé depuis le site de Kourou en Guyane française. Le lancement pourra être suivi en live sur internet. un deuxième est annoncé pour 2018.

Une importante délégation marocaine, conduite par Karim Tajmouati, Directeur Général de l’Agence Nationale de la Conservation Foncière, du Cadastre et de la Cartographie (ANCFCC), est sur place depuis plusieurs jours et assistera à la cérémonie de lancement de ce satellite à usage civil.

Piloté depuis le Maroc, il permettra un système d’imagerie de très haute résolution. Cette nouvelle technologie aidera le pays à sécuriser davantage son environnement et à mettre en perspective ses multiples projets de développement.

Le satellite, qui pèse plus d’une tonne, sera placé en orbite à environ 700 kilomètres de la terre. Il permettra de relever au sol des clichés très haute définition et en trois dimensions.

Réalisé par le consortium Thales Alenia Space, en tant que mandataire et Airbus en co-maîtrise d’œuvre pour le Royaume du Maroc, ce satellite sera lancé depuis le site de Kourou, le centre spatial Guyanais, et dépendra du Centre royal de télédétection spatiale (CRTS) basé à Rabat, et portera le nom de « Mohammed VI-A ».

Le satellite "Mohammed VI-A" jouera un rôle déterminant sur les plans de la prévision et de l’anticipation en matière de surveillance de l’environnement, de maîtrise des feux de forêts, de gestion des ressources forestières et de prospection des eaux. La prévention et la gestion des catastrophes naturelles, le suivi des changements environnementaux et de l’expansion urbanistique, l’élaboration des tracés routiers et ferrés … Autant d’usages assignés à cette technologie qui permettra également au royaume une meilleure surveillance de ses frontières et de ses 3500 kilomètres de côtes.

Ce dispositif à la pointe de la technologie permettra ainsi au royaume une meilleure observation de son territoire, et donc, une meilleure connaissance de ses ressources et de sa dynamique de développement. Concrètement, ce système d’imagerie spatiale de haute technologie offrira de nombreuses applications. En toile de fond, la possibilité de disposer d’une base de données géographiques relatives aux exploitations agricoles. Les données récoltées permettront par ailleurs de développer des outils de traitement et de gestion du couvert végétal, des surfaces forestières et pastorales. A noter également la pertinence des images satellites dans l’évaluation des ressources hydriques et la prospection des nappes souterraines.

Usage au service de la cartographie

Le satellite sera notamment exploité pour les besoins de la cartographie et du cadastre. ’importance de la télédétection, véritable enjeu pour ce secteur, n’est plus à démonter. L’intégration de données actualisées permet en effet de mettre à jour l’information géographique pour répondre efficacement aux besoins des projets de cartographie.

La nouvelle génération de satellite est un catalyseur de développement dans le sens où elle permet, sur le terrain, des actions plus ciblées . Ainsi, les images et les données issues de ce système permettront de mettre en place des études de faisabilité des tracés routiers et ferroviaires, et des ouvrages d’art, en se basant sur des besoins précis.

Un deuxième satellite pour 2018?

Le Maroc devrait en orbite dans quelques mois, un deuxième satellite du même type «Pléiades». Equipé d’une technologie de pointe, ce dispositif devrait permettre au pays de se positionner en termes de technologie spatiale, au niveau continental. Dans quelques heures, le Maroc deviendra officiellement le troisième pays du continent, après l’Egypte et l’Afrique du Sud, à maitriser et à détenir cette technologie.

Le lancement du satellite "Mohammed VI-A" pourra être suivi en direct sur ce lien : https://www.youtube.com/watch?v=utvuXbKHiCQ

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