Le sans-abri abattu par la police de Los Angeles dimanche était français

Le sans-abri abattu par des policiers à Los Angeles dimanche lors d’une altercation était un citoyen français qui avait un passé criminel aux Etats-Unis, a affirmé mardi le Los Angeles Times.

Selon le journal, l’homme abattu dans le quartier sinistrement appelé "Skid Row" ("les bas fonds"), où vivent de nombreux sans domicile fixe, s’appelait Charley Saturmin Robinet. Il était âgé de 39 ans.

Le quotidien, citant des sources judiciaires, a ajouté qu’il avait été condamné après un vol à main armée aux Etats-Unis il y a 15 ans de cela. Il avait alors été arrêté avec 33.500 dollars alors qu’il quittait les lieux de son braquage.

Il avait ensuite raconté aux enquêteurs avoir volé cet argent car il avait besoin d’argent pour payer une école de théâtre à Beverly Hills.

Charley Saturmin Robinet, qui était surnommé "Africa" à "Skid Row", avait été relâché de prison en mai dernier.

La police de Los Angeles avait adopté lundi une posture très défensive après la mort de ce sans-abri, une vidéo de la scène diffusée sur internet ayant déclenché une vive émotion. De nombreux internautes ont dénoncé les méthodes musclées des forces de l’ordre.

Le chef de la police Charlie Beck a expliqué que l’homme avait été pris pour cible par trois policiers après avoir tenté de se saisir de l’arme de l’un d’entre eux au cours d’une altercation. Il n’a en revanche pas précisé l’identité de la victime.

Mardi, des dizaines de personnes ont manifesté devant le quartier général de la police de Los Angeles pour protester contre la mort de Charley Saturmin Robinet et demander la démission du chef de la police.

Steve Diaz, membre du Community Action Network, un réseau de défense des personnes déshéritées, a comparé la mort de M. Robinet à "un lynchage moderne", résultat d’un "déploiement de forces de l’ordre trop important dans le quartier, qui n’ont rien d’autre à faire que de s’en prendre à des sans-abris, à des personnes à bas revenus, au nom de l’embourgeoisement".

Le consulat de France et le bureau du médecin légiste n’avaient, dans l’immédiat, pas répondu aux demandes de l’AFP pour confirmer les informations du Los Angeles Times.

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