Le roi d’Espagne appelle à l’unité et au dialogue

Le roi Felipe VI a appelé jeudi les Espagnols au dialogue et à l’unité dans son traditionnel message de Noël, alors que la formation d’un gouvernement s’annonce difficile après les élections législatives de dimanche.

Dans un message enregistré pour la première fois dans la salle du trône du Palais Royal, pour rappeler aux Espagnols "la grandeur" de leur histoire et de leur nation, Felipe VI leur a demandé de faire preuve d’une "volonté d’entente".

Le scrutin a fait entrer au parlement deux nouveaux partis, la gauche radicale de Podemos et les libéraux de Ciudadanos, qui ont mis fin à l’hégémonie exercée depuis plus de trente ans par les conservateurs et les socialistes.

Aucun parti n’est plus en mesure de former seul un gouvernement avec une chambre des députés fragmentée. Les négociations s’annoncent longues et ardues pour trouver un terrain d’entente et former un cabinet.

"Le pluralisme politique, qui s’est exprimé dans les urnes, apporte des sensibilités, des visions et des perspectives différentes; il exige une façon de faire de la politique basée sur le dialogue, la concertation et le compromis", a déclaré le monarque de 47 ans.

"Ce qui doit compter pour tous, avant tout, c’est l’Espagne et l’intérêt général des Espagnols", a poursuivi le roi auquel la constitution attribue un rôle d’arbitre impartial.

En janvier, le roi devra entamer des consultations avec les représentants des différents partis avant de désigner celui qui a le plus de chances de réussir à former un gouvernement.

Felipe VI a également fait allusion, sans les mentionner explicitement, aux velléités de sécession de la Catalogne, en appelant à renforcer "la cohésion nationale" et respecter la constitution.

Les indépendantistes catalans, majoritaires au parlement régional, ont adopté en novembre une résolution lançant un processus qui doit aboutir en 18 mois à l’indépendance et qui proclame l’insoumission à l’Etat espagnol.

Le roi a aussi évoqué deux maux de la société espagnole que Podemos, qui a connu un succès fulgurant en deux ans, dénonce et entend corriger: la corruption et les inégalités qui se sont creusées pendant la crise économique.

Il a souhaité que les institutions "soient sensibles aux demandes de rigueur, de droiture et l’intégrité qu’exigent les citoyens".

Et, à son avis, elles ont le devoir de rendre aux citoyens et en particulier au jeunes, la foi dans leur avenir. "Nous souhaitons une croissance qui permette de continuer à créer des emplois –des emplois dignes– qui renforce les services publics essentiels comme la santé et l’éducation, et qui permette de réduire les inégalités, accentuées par la dureté de la crise", a-t-il dit.

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