Le roi Mohammed VI et le président Macron ont évoqué les évènements d’Al Hoceima

« Nous avons évoqué (la situation dans le Rif) dès le début de la visite de manière très directe et très naturelle », a déclaré mercredi à Rabat le président français, Emmanuel Macron, à l’issue de près de deux heures d’entretiens avec le roi Mohammed VI.

"Le roi du Maroc est préoccupé du sort de cette région qui lui est chère et où il a l’habitude de passer du temps. Une pratique qu’il d’ailleurs inauguré", a commenté le chef de l’Etat français qui est arrivé avec son épouse au maroc pour une "visite de travail et d’amitié".

"Il ne m’appartient pas ici de tenir un jugement sur un sujet de politique intérieure, mais le roi considère comme légitime qu’il y ait des manifestations, qui sont prévues dans le cadre d’un droit constitutionnel contrairement à plusieurs autres pays, a-t-il dit.

"Le souhait du roi est d’apaiser la situation en répondant aux prémices de ces mouvements et en apportant une considération à cette région en termes de politique publique", a ajouté M. Macron.

"Je n’ai pas eu lieu de craindre une volonté de répression quelle qu’elle soit mais plutôt d’une d’une volonté de répondre dans la durée aux causes profondes" de la contestation.

La province d’Al-Hoceïma est secouée depuis octobre par un mouvement de contestation. Pour répondre à ces revendications sociales et économiques, l’Etat marocain a relancé ou accéléré un vaste programme de projets d’infrastructures.

Une centaine d’arrestations, dont les principaux meneurs du mouvement. 86 personnes ont à ce jour été présentées à la justice, dont une trentaine ont été emprisonnées, et sont accusées notamment "d’atteinte à la sécurité intérieure".

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