Le remaniement imminent?

Christine Lagarde nommé à Washington, il faut remanier le gouvernement. L’annonce devrait avoir lieu mercredi, après le Conseil des ministres. François Baroin et Bruno Le Maire veulent tous les deux le poste de ministre de l’Economie.

Le remaniement imminent?
Conséquence de la nomination de Christine Lagarde au Fonds monétaire international (FMI), il va falloir remanier le gouvernement. Nicolas Sarkozy et François Fillon y ont travaillé mardi soir, mais la tâche s’annonce compliquée. Juste après l’annonce de l’institution internationale, le président et le Premier ministre se sont vus pendant une vingtaine de minutes. On s’acheminait alors vers un remaniement rapide. Mais, à 21h15, l’Elysée a annoncé que Christine Lagarde serait au Conseil des ministres le lendemain. Résultat, l’annonce aura lieu mercredi, peut-être après le Conseil, peut-être plus tard dans la journée. Mais François Fillon quitte la France pour le Cambodge et l’Indonésie dans la soirée. Et ile ne revient que dimanche. C’est mercredi ou jamais en somme.

Les discussions achoppent bien évidemment sur le délicat jeu de chaise musical à mettre en oeuvre. Selon plusieurs responsables et membres de l’UMP contactés par l’AFP, ce retard résulte en effet d’une compétition acharnée pour le poste de l’Economie et des Finances de Christine Lagarde entre François Baroin, ministre du Budget et porte-parole du gouvernement, et son collègue de l’Agriculture, Bruno Le Maire. Les deux hommes auraient ouvertement réclamé le poste et menacé, l’un et l’autre, de démissionner, s’ils n’obtenaient pas gain de cause. Ce qui ne fait pas avancer les choses. En outre, les deux ministres sont proches, puisqu’ils formaient la moitié des "quatre mousquetaires" chiraquiens, groupe composé également de Jean-François Copé et Christian Jacob.

D’autres nominations?

Le nom de Valérie Pécresse, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, était également avancé pour récupérer Bercy. Mais l’hypothèse ne plait pas du tout à François Fillon, selon une source proche du gouvernement. C’est cette opposition qui a donné envie à Bruno Le Maire de tenter sa chance. Jusqu’à mardi matin, le ministre de l’Agriculture semblait tenir la corde. Mais, dans la journée, François Baroin a repris l’avantage.

Au delà de ce duel pour l’Economie, le chef de l’Etat pourrait aussi profiter de ce remodelage imposé pour faire entrer des centristes au gouvernement, afin de perturber les velléités de candidature à la présidentielle de son ex-ministre de l’Ecologie Jean-Louis Borloo. On parle ainsi du secrétaire général adjoint de l’UMP Marc-Philippe Daubresse, un proche de Borloo qui a choisi il y a longtemps de rester dans le parti majoritaire, et du vice-président UMP de l’Assemblée nationale Marc Laffineur, ex-UDF lui aussi. Le chef de l’Etat pourrait leur proposer le portefeuille des Anciens combattants, vacant depuis le dernier remaniement, ou celui de la Fonction publique, non attribué depuis le départ de Georges Tron. D’autres noms sont évoqués, comme ceux des députés Valérie Rosso-Debord ou Edouard Courtial. Les ministres candidats aux sénatoriales de septembre, Gérard Longuet (Défense), Chantal Jouanno (Sports) et Maurice Leroy (Ville), ne seraient pas, eux, concernés par ce remaniement, selon une source proche du gouvernement.

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