Le ralentissement de la croissance américaine sera plus marqué en 2020 (FMI)

Les Etats-Unis vont ressentir les effets du ralentissement marqué de la croissance ailleurs dans le monde, a prévenu dimanche le chef économiste du FMI tout en écartant, pour l’heure, une récession pour la première puissance économique mondiale.

"Nous anticipons depuis un moment que la croissance (américaine) va progressivement ralentir en 2019 comparé à cette année" à mesure que le stimulus fiscal et budgétaire de l’administration Trump va s’estomper, a souligné Maurice Obstfeld, au cours d’un entretien avec le Wall Street Journal et le Financial Times notamment, à quelques jours de son départ du Fonds monétaire international (FMI).

Le ralentissement "va être beaucoup plus marqué en 2020 qu’en 2019 d’après les données dont nous disposons", a-t-il ajouté alors que le FMI a déjà revu en baisse la croissance américaine pour l’an prochain (à 2,5% contre 2,9% anticipé pour 2018).

"Pour le reste du monde, il semblerait que le ballon est en train de se dégonfler. Cela va finir par affecter les Etats-Unis", a-t-il prévenu, pointant du doigt des données économiques plus faibles que prévu enregistrées en Asie et en Europe au troisième trimestre.

M. Obstfeld, qui va quitter à la fin de l’année l’institution de Washington et sera remplacé par Gita Gopinath, professeur d’Harvard, a déploré comme il le fait depuis des mois les conflits commerciaux qui menacent la croissance mondiale.

Il a toutefois rejeté la possibilité de revenir à une époque semblable à la Grande Dépression "quand le commerce s’est effondré sous la pression des restrictions commerciales".

"Je vois les tensions actuelles comme potentiellement dommageables parce que les investissements et la production à l’échelle planétaire sont liés au commerce mais cela ne devrait pas conduire à un effondrement que l’on a connu dans les années 1930", a-t-il dit.

Dans un entretien séparé à la chaîne de télévision CBS, la directrice générale du FMI Christine Lagarde s’est une nouvelle fois inquiétée des tensions commerciales qui conduiraient à l’imposition de toujours plus de taxes douanières.

Interrogée par ailleurs sur les manifestations en France, elle a estimé qu’il ne faisait "aucun doute" qu’elles auront un impact économique.

"Ce sont des images très tristes et voir que cela arrive à Paris est extrêmement triste", a-t-elle également commenté, en référence aux violences et aux dégâts qui ont accompagné les manifestations, des images retransmises par les télévisions françaises et étrangères.

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