Le puissant patron des services de renseignement turcs reste en poste

Le puissant patron des services de renseignement turcs (MIT), Hakan Fidan, reste pour le moment en poste, malgré les faille apparues dans l’anticipation du putsch manqué du 15 juillet, a annoncé samedi le président Recep Tayyip Erdogan.

Les deux hommes se sont rencontrés deux heures dimanche au palais présidentiel à Ankara. Proche du président, Hakan Fidan apparaissait fragilisé depuis l’échec des mutins, plusieurs hauts responsables, dont Recep Tayyip Erdogan, ayant raconté l’absence totale d’informations reçues dans les premières heures du putsch.

Mais lors de la réunion, il n’en a "pas été question", a assuré, lors d’une interview à la chaîne France 24 le président Erdogan.

"Il y a eu une faiblesse en matière de renseignement", a-t-il concédé. Mais il a relevé que cela avait aussi été le cas après les attaques du 11-Septembre aux Etats-Unis ou les attentats successifs à Paris, sans que cela ne s’accompagne de changement à la tête des services spécialisés. "Actuellement, ils occupent tous leurs fonctions", a-t-il souligné.

Né en 1968 à Ankara, ancien simple sous-officier de l’armée turque, Hakan Fidan est depuis son arrivée à la tête du MIT en 2010 au coeur de tous les dossiers sensibles dont il rend directement compte au président.

En 2012, le président Erdogan l’avait ainsi décrit: "Il est le gardien de mes secrets, le gardien des secrets de l’Etat". Cette même année, il avait été mis sur la sellette quand des procureurs l’avaient soupçonné d’avoir outrepassé son mandat dans ses discussions avec le PKK et l’avaient sommé de s’expliquer. Une loi avait alors été votée au Parlement dispensant les agents du MIT de répondre aux requêtes de la justice.

Hakan Fidan pilotait les pourparlers de paix avec le chef historique des rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), Abdullah Öcalan, dans son île-prison d’Imrali. Des pourparlers rompus depuis la reprise des hostilités dans le sud-est de la Turquie à l’été 2015. Il a aussi été un élément essentiel de la politique syrienne de la Turquie.

Il avait quitté l’armée en 2001, reprenant des études aux Etats-Unis puis en Turquie. Il entre ensuite au cabinet de Recep Tayyip Erdogan, alors Premier ministre, arrivé aux affaires en 2003, avec un titre de sous-secrétaire d’Etat adjoint.

AFP

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