Le procès en Belgique d’Abdeslam reporté au 5 février

Le jihadiste français Salah Abdeslam, seul survivant des commandos qui ont attaqué Paris le 13 novembre 2015, sera jugé du 5 au 9 février à Bruxelles pour une fusillade survenue dans la capitale belge en mars 2016 pendant sa cavale.

Ce procès très médiatique, qui devait à l’origine s’ouvrir lundi pour quatre jours, a été reporté par le tribunal correctionnel à la demande de l’avocat Sven Mary, qui vient tout juste d’accepter de défendre à nouveau Salah Abdeslam et réclamait du temps pour se préparer.

Comme attendu, ni le parquet fédéral, ni le tribunal correctionnel composé de trois juges, ne se sont opposés lors de l’audience lundi matin à cette demande formulée la semaine passée.

Le procès, dont l’organisation a nécessité une intense coopération judiciaire franco-belge, se tiendra sur quatre jours, avec relâche le mercredi, a précisé la présidente du tribunal.

Me Mary a demandé lors de l’audience, très courte, un report en mars en raison du poids du dossier. Mais les juges n’ont pas accédé à sa requête pour des raisons de calendrier.

"On n’a jamais eu accès au dossier", a brièvement déclaré l’avocat en quittant le tribunal, assailli par les caméras, sans répondre aux autres questions.

Salah Abdeslam devait initialement se défendre seul à son procès, mais sa famille l’a convaincu de se faire assister d’un avocat.

Me Mary, un pénaliste belge réputé, avait assuré sa défense lors de ses premiers interrogatoires devant les enquêteurs belges au lendemain de son arrestation. Il avait ensuite jeté l’éponge en octobre, critiquant l’attitude de son client.

Incarcéré depuis fin avril 2016 à Fleury-Mérogis (région parisienne), le jihadiste de 28 ans est toujours resté mutique face aux enquêteurs français depuis un an et demi.

Et c’est contre toute attente qu’il avait décidé en septembre de comparaître pour le procès de la fusillade de Forest.

Cette première comparution publique est très attendue pour évaluer dans quelle mesure il est prêt à collaborer avec la justice

Il est susceptible de "donner des clés" sur l’organisation de cette même équipe de jihadistes à l’origine des attentats de Paris et de Bruxelles (32 morts le 22 mars 2016), ce qui est "important pour les victimes", soulignait récemment Frédéric Van Leeuw, le procureur fédéral de Belgique.

Les attaques de Paris et Bruxelles ont été revendiquées par l’organisation Etat islamique (EI).

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite