Le président tunisien accuse la presse étrangère d’avoir amplifié la crise

Le président tunisien Béji Caïd Essebsi a critiqué samedi la presse étrangère pour avoir "amplifié" les faits et porté atteinte à l’image de la Tunisie lors de sa couverture des récents troubles sociaux dans son pays.

"Il y a eu de l’exagération dans la presse étrangère" et "des choses ont été amplifiées" a-t-il déclaré à l’ouverture d’une réunion avec les parties signataires du "Document de Carthage" pour discuter des moyens de sortir de la crise après des troubles alimentés par des mesures d’austérité.

M. Caïd Essebsi a également accusé des "sensibilités" tunisiennes d’utiliser la presse étrangère "en croyant qu’elle est un élément influent"."Il y a vraiment de l’amplification et de la propagande", a-t-il fustigé, qualifiant en revanche la couverture de la presse tunisienne d’"équilibrée" et "juste".

La Tunisie a connu depuis dimanche dernier un mouvement de contestation sociale dans plusieurs villes après l’entrée en vigueur du budget 2018 qui prévoit des hausses de prix. Il a ensuite dégénéré en émeutes après la mort d’un homme durant une manifestation à Tebourba à l’ouest de Tunis.

Durant les protestations, au total 803 personnes ont été arrêtées, a indiqué samedi le porte-parole du ministère de l’Intérieur Khlifa Chibani.

Les 803 personnes arrêtées sont soupçonnées d’être impliquées dans des actes de violence, de vol et de pillage, selon le ministère de l’Intérieur. Quelque 97 membres des forces de l’ordre et de la protection civile ont été blessés, a ajouté M. Chibani

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite