Le président du Medef juge l’état de l’économie française catastrophique

Le président du Medef juge la situation économique de la France "catastrophique", contredisant ainsi François Hollande, qui jugeait le 14 juillet la reprise réelle, bien que fragile.

"Non, la croissance n’est pas là !" déclare Pierre Gattaz dans une interview publiée lundi par Le Figaro. "Il n’y a plus d’investissement et plus d’embauche (…) La situation économique du pays est catastrophique."

Dans son interview télévisée du 14 juillet, le chef de l’Etat avait dit : la reprise "est là mais elle est fragile".

Le président de la première organisation patronale de France dit voir surtout chez les chefs d’entreprise français de la méfiance et de l’attentisme et exhorte François Hollande et le gouvernement à passer à la "phase 2" du pacte de responsabilité.

Ce pacte prévoit 41 milliards d’euros de baisses de charges et d’impôts en trois ans à destination des entreprises, en échange d’engagements en termes d’investissements, d’embauches et d’efforts de formation à négocier dans les branches, comme vient de le faire celle de la chimie.

La trajectoire de ces baisses de prélèvements est inscrite dans les lois de finances et de financement de la Sécurité sociale rectificatives, en cours d’adoption par le Parlement.

Pierre Gattaz souhaite des mesures supplémentaires pour rétablir la confiance des investisseurs français et étrangers, comme l’abandon de la surtaxe de 75% payée par les entreprises sur les rémunérations supérieures à un million d’euros versées en 2013 et 2014.

Il plaide également de nouveau pour une révision des seuils sociaux, qui imposent des obligations supplémentaires aux entreprises en fonction de leurs effectifs, et pour la levée de l’interdiction du travail le dimanche et après 21h00.

Le président du Medef réitère enfin son idée d’un salaire minimum inférieur au smic pour les chômeurs de longue durée, afin de leur permettre de retrouver un emploi.

"Le niveau du smic doit pouvoir être discuté avec les partenaires sociaux pour que les populations très éloignées de l’emploi (…) puissent retrouver un travail", dit-il.

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