Le piratage de Sony, « grave affaire de sécurité nationale » pour la Maison Blanche

La Maison Blanche a qualifié jeudi le piratage massif de Sony Pictures de « grave affaire de sécurité nationale » sans aller jusqu’à l’attribuer explicitement à Pyongyang, considéré comme l’auteur le plus probable de cette attaque informatique sans précédent.

Refusant de désigner nommément le régime autoritaire nord-coréen, le porte-parole de la Maison Blanche Josh Earnest s’est contenté d’affirmer que l’enquête du ministère de la Justice et de la police "progresse".

Selon une source chez Sony, la police fédérale (FBI) devrait faire une annonce ultérieurement jeudi et "il semble" que la Corée du nord ait commandité l’attaque.

Mercredi, Sony Pictures Entertainment (SPE) a décidé d’annuler la sortie de "L’interview qui tue!", comédie satirique sur un complot fictif de la CIA pour assassiner le leader nord-coréen Kim Jong-Un, après que le groupe de pirates ayant revendiqué l’attaque informatique, le GOP, eu menacé de s’en prendre aux salles de cinéma et aux spectateurs, agitant le spectre du 11 septembre 2001.

Le GOP demandait au studio de cinéma et de télévision depuis le début de l’attaque, le 24 novembre, de ne pas sortir le film que Pyongyang qualifie d’"acte de terreur", et avait promis des "représailles impitoyables" dans le cas contraire.

Le régime communiste a nié être à l’origine du piratage mais l’a qualifié d’"acte légitime".

Interrogé sur la réponse que la Maison Blanche entendait apporter à cette affaire, M. Earnest a souligné que le Conseil de sécurité nationale examinait "un ensemble d’options" qui devraient être "appropriées" et "proportionnelles".

Il a fait valoir que l’objectif de ceux qui menaient ce type d’opérations était souvent "de provoquer une réponse de la part des Etats-Unis".

"L’interview qui tue!" devait sortir le jour de Noël aux Etats-Unis et le 11 février en France.

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