Le photographe Bouabid Elmeknassi expose à la Fondation Maison du Maroc à Paris

par Fouzia Benyoub

A l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, 120 photographies de femmes sont offertes au regard du public. Œuvre du reporter photo Bouabid Bouaïchi dit ELmeknassi, cette exposition est un hommage aux femmes marocaines. Elle a lieu à la Fondation Maison du Maroc du 19 au 28 mars 2018.

Portrait
Natif de Méknès en 1962, Bouabid Bouaichi dit Elmeknasi est un reporter photo autodidacte. Sa passion pour la photographie remonte à son enfance. Quand son père travaillait à l’ONCF, sa mère s’occupait de sept enfants. Pendant les vacances scolaires, la mère envoyait Bouabid chez le coiffeur du quartier pour l’occuper. Seulement voilà, le jeune enfant s’aventurait, devant les vitrines des photographes de la ville. Il reste des heures à observer les photos et rêve d’un appareil à lui pour tenter l’aventure. Il ne tarda pas à quitter l’école.

Sa passion a grandi au fur et à mesure que le temps passait. Il apprend en autodidacte. Il voulait juste prendre des photos, un appétit pour s’exprimer. La photographie, continue à l’être ainsi, dans sa vie.
Dès 1977, il fréquente les studios photos des quartiers Rouwamzine et Anciens Combattants et travaille pour Studio Meknès et l’Univers de la Photo.

En 1981, Bouabid créa son premier studio. A 19 ans, ses premières photographies sont publiées dans les journaux ; l’Opinion, Alalam et Alittihad Alichtiraki. S’ensuit d’autres sur les pages des quotidiens ; le Matin, Almitaq Alwatani et Assahra Almaghribia.

Il devient le reporter, qui fournit le plus d’images de presse à partir de Meknès. Son travail couvre tous types d’évènements ; activités officielles, sportives, culturelles. Bouabid se fera connaître par des photos dans la presse sous la rubrique « Sans commentaire ». Des images souvent drôles, insolites, étonnantes, remarquables ou simplement superbes.

En 1990, à l’occasion de la tenue des jeux mondiaux de la paix, Bouabid décroche le premier prix avec une photo en couleur, illustrant un pigeon, face aux drapeaux des pays participant à ces jeux. Puis suivra une autre récompense pour son travail photographique sur les vielles villes du Maroc.
En 1998, à l’occasion de la coupe du monde, Bouabid arrive en France. Il accompagne l’équipe nationale de football. Depuis il y vit et travaille.

Le reporter photographe ne manque pas une occasion pour aller poser son objectif en direction des scènes artistiques et culturelles et lors des fêtes familiales maghrébines à Paris et sa région.
Devenu un habitué des espaces de rencontres officielles et diplomatiques, Bouabid toujours disponible et discret pour immortaliser un instant, un visage…

Reste que sur les réseaux sociaux et les supports de presse, les photos de Bouabid Elmeknassi, sont souvent reprises sans mentionner son nom, le crédit photo n’est pas respecté.Son travail s’élargit peu à peu dans les milieux migrants et populaires. Il dispose de plusieurs séries de photos, souvent des portraits de femmes et hommes de la diaspora marocaine et maghrébine de France. A son actif, deux expositions ; la première en 2106, consacrée à l’actrice Fatima Benmeziane, le seconde, en 2017 au « Vivre ensemble » à la mairie d’Asnières.

A l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, l’Ambassade du Maroc à Paris et la Fondation Maison du Maroc- CIUP, organisent du 19 au 28 mars 2018 l’exposition « Femmes Marocaines à Paris » de Bouabid Elmeknassi.

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