Le patron de PSA sur le départ pourrait toucher 21 millions d’euros, indignation des syndicats
Le gouvernement français a jugé « inapproprié » le montant de 21 millions d’euros provisionné pour la retraite de l’actuel président du directoire du constructeur automobile PSA Peugeot Citroën, Philippe Varin, qui quittera le groupe en janvier 2014.
Les ministres de l’Economie et des Finances, et du redressement productif, respectivement Pierre Moscovici et Arnaud Montebourg ont réclamé mercredi, à la sortie du conseil des ministres, que le montant ou les modalités de cette retraite soient reconsidérés, d’autant plus que le groupe français connait des difficultés économiques et financières.
« Ces montants nous paraissaient inappropriés. L’entreprise a imposé de grands sacrifices à ses salariés », a indiqué M. Montebourg, rappelant que l’Etat avait accordé une garantie de 7 milliards d’euros à la banque de PSA à cause des difficultés du groupe.
Selon le document de référence 2012 de PSA, publié en mars dernier et consulté par l’AFP, le groupe s’est engagé à verser une retraite chapeau de 20,968 millions d’euros à Philippe Varin, président du directoire.
La somme sera intégralement versée par l’entreprise et exonérée de charges sociales si PSA applique à la lettre les engagements figurant dans des documents officiels.
Philippe Varin, 61 ans, doit être remplacé dans le courant de l’année 2014. Il est remplacé par l’ancien numéro deux de Renault Carlos Tavares.
La somme prévue pour la retraite de Philippe Varin choque syndicats et responsables politiques après un passage de moins de cinq ans à la tête du constructeur en difficulté.
"Pour garantir la retraite-chapeau de M. Varin, PSA a déjà mis de coté à son intention la modique somme de 20.968.000 d’euros. En retraite, M. Varin pourra continuer à toucher de PSA un million par an (2.740 euros par jour)", s’est indigné le syndicat CGT.