Le parti unique de Corée du Nord entérine l’expansion nucléaire

Le parti unique au pouvoir en Corée du Nord a entériné officiellement la politique d’expansion de son arsenal nucléaire menée par Kim Jong-Un alors que Séoul opposait lundi une fin de non recevoir à ses propositions de dialogue militaire et d’amélioration des relations.

Le Parti des travailleurs de Corée (PTC) a ouvert vendredi son premier congrès en près de 40 ans, largement considéré comme l’occasion d’asseoir le statut de Kim Jong-Un en tant que leader suprême du pays. Cette réunion exceptionnelle visait aussi à confirmer la stratégie du "byungjin" initiée par le dirigeant de 33 ans, qui consiste à mener de front développements économique et nucléaire.

Ainsi, des milliers de délégués ont adopté dimanche une motion proposée la veille par Kim Jong-Un, sur les avancées économiques couplées au développement d’une "force nucléaire d’autodéfense à la fois en termes de qualité et de quantité".

Le congrès a également entériné le principe selon lequel la Corée du Nord ne fera usage de ses armes nucléaires que si sa souveraineté est menacée par une autre puissance nucléaire, et la nécessité de travailler à la réunification éventuelle de la péninsule divisée. "Mais si les autorités sud-coréennes optent pour la guerre (…), nous mènerons une guerre juste afin d’éradiquer sans merci les forces antiréunification", selon un document publié par l’agence officielle nord-coréenne KCNA.

La guerre de Corée (1950-1953) s’est achevée sur un armistice jamais suivi d’un traité de paix, ce qui signifie que Séoul et Pyongyang sont, techniquement, toujours en guerre.

Le congrès a également répété l’argument développé de longue date par le Nord selon lequel il est contraint à développer une force de dissuasion nucléaire par l’hostilité américaine. Le programme nucléaire nord-coréen se poursuivra "tant que les impérialistes persistent dans leurs menaces nucléaires".

Dans un discours fleuve samedi, Kim Jong-Un a dit souhaiter améliorer les relations avec des nations jadis "hostiles", proposant d’ouvrir un dialogue militaire avec la Corée du Sud afin d’apaiser les tensions frontalières.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite