Le parlement français adopte le premier budget de l’ère Macron
Le parlement français a adopté définitivement jeudi le premier budget du quinquennat d’Emmanuel Macron qui prévoit notamment une refonte de la fiscalité conformément aux engagements pris par le chef de l’Etat lors de la campagne présidentielle.
Ainsi, 80 % des ménages verront leur taxe d’habitation réduite d’un tiers l’année prochaine, un premier pas vers une suppression définitive en 2020 de cet impôt.
Le budget 2018 prévoit aussi la suppression de l’impôt sur la fortune (ISF) qui sera remplacé par l’impôt sur la fortune immobilière (IFI), ainsi que la mise en place d’un nouveau prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30 % sur les revenus du patrimoine financier.
L’impôt sur les sociétés (IS) doit également baisser en 2018. Le taux d’IS pour les bénéfices inférieurs à 500.000 euros sera de 28 % (contre 33,33 % auparavant et pour le reste des bénéfices), tandis que les PME continueront à bénéficier d’un taux réduit de 15 % sur les 38.120 premiers euros de bénéfices pour celles dont le chiffre d’affaires est inférieur à 7,63 millions d’euros.
Par ailleurs, le projet de loi de finances 2018 vise à attirer les cadres de la finance qui vont quitter Londres suite au Brexit, à travers la suppression de la tranche marginale supérieure de la taxe sur les salaires de 20 % portant sur les rémunérations supérieures à 152.279 euros.
Soutenu par la majorité LREM-MoDem, ce projet de loi de finances a été rejeté par Les Républicains (droite) mais aussi par les socialistes, Insoumis et communistes (gauche), qui ont critiqué un budget "pour les riches".